Vieira Jussiê : “Après dix ans aux Girondins, je m’attendais à ce que mon départ se fasse autrement”

    Vieira Jussiê et Pierre Espanol

     

    Comme de nombreux joueurs “historiques” des Girondins de Bordeaux, Vieira Jussiê n’a pas forcément eu la “sortie” qu’il méritant de la part du club. L’ancien attaquant brésilien avoue que, sur le coup, il aurait aimé connaitre un autre rapport avec le FCGB, mais aujourd’hui, heureusement, c’est du passé. Une séparation, c’est toujours difficile. Ca a été difficile pourquoi ? Parce que, après 10 ans, je m’attendais à ce moment-là, que mon départ se fasse d’une autre manière. J’étais en fin de contrat. Au fond de moi, je savais déjà que je n’allais pas rester. Ce n’était pas ça le soucis. Je ne voulais pas que les Girondins me gardent, je ne voulais pas. Je ne rêvais pas, je ne me disais pas « Putain j’ai fait une superbe saison… » alors que je n’avais pas fait une super saison, je n’avais pas beaucoup joué, j’avais été pas mal blessé. L’équipe n’était pas bien. Forcément, je savais que ça allait se faire comme ça. Mais c’est la manière, comme ça a été fait à la fin. Ulrich Ramé prend les rennes de l’équipe au dernier match, contre le Paris Saint-Germain. Les Girondins savaient déjà que je n’allais pas rester. A ce moment-là, je me disais « Peut-être qu’il y aura quelque chose, qu’on vienne me dire merci, pour ton travail, pour toutes ces années. Ca va être ton dernier match, on va essayer de faire quelque chose… ». Mais non, rien. Avec le recul, tu te dis que ça ne sert à rien, que c’est de l’égo en fin de compte. Mais à ce moment-là, je sentais que j’étais n’importe qui, que toutes ces années ne comptaient pas, que ce n’était pas très important. Oui, j’ai eu de l’amertume au départ. Mais aujourd’hui, franchement non. Je suis vite passé à autre chose. Il ne fallait pas rester sur ça non plus. Et pour moi, ce qui était important, c’est que j’ai eu des moments très difficiles, au moment des blessures, et que le club m’a toujours soutenu. Surtout Jean-Louis Triaud, il m’a beaucoup aidé. Finalement, je me dis que c’est ça que je veux retenir. Ces choses-là. Ces bons moments que j’ai vécus. Non, aujourd’hui je n’ai plus d’amertume, je supporte les Girondins, je suis triste quand on perd, je suis heureux quand on gagne. En ce moment je suis un peu triste (rires)!”.

     

    Si seulement Jussiê était un cas isolé. L’exemple le plus récent est bien sûr l’au-revoir de Cédric Carrasso, qui n’a jamais vraiment eu lieu avec les supporters. “Quand je vois, qu’un mec comme Carrasso, une idole quoi, la façon qu’il est parti, je me dis que quelque part, le club ne fait pas très attention à ça, et c’est dommage! Parce que des joueurs comme Carrasso par exemple, tu ne peux pas les laisser partir comme ça… Comme si de rien n’était, comme si ce n’était qu’un simple joueur. Mais non, c’est une idole, donc il faut les traiter comme il se doit! Donc, je n’étais pas soulagé mais, je me suis dit il y a quelque chose, dans le système du club, auquel ils ne font pas attention. Bordeaux est considéré comme un club famille. J’espère qu’à l’avenir, pour les autres, ça se fera différemment!”.

    Retrouvez l’intégralité de notre deuxième partie de l’interview de Vieira Jussiê ICI, sur Girondins4Ever