Florian Brunet : “On ne sent pas une direction forte et ferme, l’épisode Carrasso est le départ d’un certain nombre d’erreurs”

    Cédric Carrasso

     

    Voici des explications très complètes de Florian Brunet sur le choix des Ultramarines de demander la démission de l’entraineur des Girondins de Bordeaux, Jocelyn Gourvennec. Le groupe de supporters a conscience qu’il n’y aurait pas qu’un problème de coach, mais également de décisions au niveau des dirigeants. Point de départ de cette “fracture” avec les supporters, le départ de Cédric Carrasso.

    « On est très inquiets de la façon dont est géré les Girondins de Bordeaux. On a participé à une réunion samedi, et on a été très surpris d’en voir le résumé le lendemain, et cela ne vient pas de nous. C’est plutôt très bien résumé et c’est assez surprenant. On ne sent pas une direction forte. D’ailleurs, depuis une semaine, j’entends très peu Monsieur Martin. Avec tout le respect qu’on a pour lui, c’est quelqu’un avec qui on a de très bons rapports, avec qui on échange régulièrement. Mais on est dans notre rôle, on n’est pas là pour faire du sentimentalisme et de l’amitié. On est là pour défendre le club, son histoire. Et on ne sent pas depuis quelques mois une direction forte et ferme. L’épisode Carrasso est encore présent dans toutes les têtes. Pour nous, c’est un peu le point de départ d’un certain nombre d’erreurs. Sur ce choix, la direction du club a été totalement solidaire (Martin, Gourvennec, Ramé). Ce choix n’est absolument pas validé pour l’instant, avec tout le respect qu’on a pour Benoit Costil qui est quelqu’un de très correct. Cédric n’était pas un extraordinaire leader de vestiaire, sans doute, mais il en faisait quand même partie, et c’était un aboyeur sur le terrain. C’était quelqu’un qui nous rapportait des points et qui psychologiquement nous faisait beaucoup de bien. Pour l’instant ce choix sportif très tranché n’est absolument pas validé, comme plein d’autres choix : le choix de la charnière centrale, le recrutement de De Préville… Des choix sportifs extrêmement tranchés ne sont pur l’instant absolument pas validés, et Gourvennec a validé tous ces choix. Aujourd’hui, il doit rendre des comptes et pour nous il y a une urgence à créer un choc psychologique. Ce n’est pas la tête de Gourvennec qui nous tient tant à cœur que ça. On avait des relations assez cordiales avec lui, il n’y avait pas de problème de fond. D’ailleurs, on lui disait qu’on le soutenait, on n’a jamais critiqué ses choix. Pour Carrasso, on a fait contre mauvaise fortune bon cœur, on a accueilli Costil de la meilleure des manières. Toutes les autres décisions sportives très tranchées, on a été solidaires. On a quand même été très patients, onze matches, huit défaites… On a soutenu l’équipe depuis le début de saison et on l’a encore fait à Toulouse. Mais il faut créer un choc psychologique et rabattre les cartes. L’intérêt de changer l’entraineur c’est que les personnes qui étaient à une place de titulaire, ne sont plus dans cette place de titulaire et doivent se remettre en cause. Et ceux qui ont été mis de coté, voient leur chance renaitre. C’est tout l’intérêt d’un changement de coach ».

     

    France 3 Aquitaine, retranscription Girondins4Ever