#Tribune. Ted Lavie : « J’ai toujours eu du respect envers eux, et eux, me traitent comme de la merde »

    Ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, Ted Lavie s’est engagé il y a quelques jours avec Mérignac-Arlac, pensionnaire de National 3. Le joueur, contacté par nos soins, s’est exprimé pour Girondins4Ever sur son départ houleux de l’Aviron Bayonnais. Voici les raisons, point par point.

     

     

    Son départ de Bayonne.

    Je n’ai pas eu d’explications jusqu’à aujourd’hui. J’ai appris par le kiné du club, par sms, que je n’étais pas gardé, alors que j’avais eu une explication avec le président, le vice-président et le coach. C’était bon pour cette saison, il fallait juste que l’on s’entende au niveau financier, et au niveau professionnel, pour avoir un travail. Ils ont pris ça en compte, puis je n’ai jamais eu de nouvelles. Un manque de respect total !

     

    Le même comportement avec d’autres joueurs ?

    Ils l’ont déjà fait, c’est une grande habitude chez eux. Nicolas Sahnoun (NDLR : ex-Girondin), ils l’ont prévenu par texto, qu’ils ne le gardaient pas, l’année dernière. Ils font ça régulièrement. Ils ont fait miroiter des choses à plusieurs joueurs, qu’ils n’ont pas recontacté et qui ont dû trouver un club en urgence.

     

    Entrer en contact avec les dirigeants ?

    Quand j’ai reçu le texto du kiné, je n’étais pas étonné, je connaissais leur manière de faire. J’ai appelé le coach et le coach-adjoint. J’ai laissé un message vocal à chacun, où j’étais un peu énervé, ils ne m’ont pas rappelé. Le coach devait me rappeler, et je n’ai jamais eu de nouvelles jusqu’à aujourd’hui.

     

    Incidences sur la vie personnelle

    Ma femme avait trouvé un boulot, prolongé jusqu’en septembre. Du coup, on a dû partir et rompre son contrat de travail, à cause de leurs conneries. Ma fille était inscrite à sa première rentrée des classes pour septembre, ils ont ‘niqué’ sa rentrée des classes. Pour moi, ça ne passe pas. J’ai toujours eu du respect envers eux, et eux, me traitent comme de la merde.

     

     

    La fin de saison mal négociée

    Nous, en tant que joueurs, on a fini premiers. C’est eux qui ont fini deuxièmes. Ils ont mis un muté hors période en trop pour le match contre Mérignac-Arlac justement, on a pris 4 points de pénalité. Les Girondins sont passés devant nous et n’ont plus perdu jusqu’à la fin, donc ils sont montés. De l’amateurisme caractérisé. Le projet, c’est eux qui l’ont détruit et pas les joueurs. On a été invaincus pendant plus de 10 mois, on n’a perdu que 3 matchs. Quand les résultats étaient creux, ils venaient nous voir à nous, les leaders de l’équipe, pour nous dire « Il faut remobiliser les jeunes, il faut les motiver ». C’était à nous, et à moi donc, de faire leur boulot. À la fin du championnat, notre dernier match était à domicile, ils ont été incapables de nous faire un repas, avec les femmes et les enfants. On a mangé une salade composée à la con ! Avec des trucs froids, horrible.

     

    Son conseil

    Le staff technique et le président, ce sont des gens qui sont sans parole. Si j’ai un conseil à donner aux joueurs qui pensent à s’engager avec l’Aviron Bayonnais, n’y allez pas tant qu’il y a ces gens-là. Ils m’ont foutu dans la merde sportivement, financièrement. Quand cela se passe si mal et que tu n’es pas dans ta ville, que tu n’as pas ta famille, que tu n’as pas tes amis proches, ça peut mettre des tensions dans ton couple. Ma femme a commencé à se poser des questions, et des questions évitables, si ces personnes avaient joué carte sur table avec moi dès le début.

     

    Les engagements du club

    Moi j’avais demandé à travailler dès ma première année à Bayonne. Ils ont été incapables de me trouver un job dès la première année. Il a fallu que je hausse le ton la deuxième année, pour que je puisse commencer à travailler. Sinon, ils n’auraient rien fait du tout.

     

    Sa blessure au genou

    Quand je me suis blessé au genou contre Libourne, j’ai eu 8 points de suture au genou. Il n’y a que 2 joueurs qui sont venus me voir à l’hôpital. Je suis sorti à la mi-temps, on m’a emmené en ambulance. Aucun dirigeant n’a eu l’idée d’avertir ma femme, pour lui dire que je partais en ambulance à l’hôpital. Ils m’ont passé des coups de fils, mais aucun dirigeant ne s’est déplacé ! Et l’hôpital est à 300 mètres du stade !

     

    La fausse rumeur

    Ce sont des menteurs. Ils ont dit que j’avais envoyé un sms disant que je souhaitais quitter l’Aviron Bayonnais. Et le coach aurait confirmé. Je tiens à rectifier les mensonges qui ont été dit : JE N’AI JAMAIS DIT CA ! Si vraiment j’ai envoyé ce message, je les mets au défi de rendre ce message public.

     

    Le mot de la fin

    Je veux continuer ma petite carrière, à mon petit niveau, tranquille. Mais il faut que les gens sachent, que ça, ça arrive dans certains clubs. Mais il ne faut surtout pas aller dans ce club-là. Avant de signer à Mérignac-Arlac, j’étais en contact avec un autre club pas loin de Bayonne. Et quand je leur ai expliqué cette histoire, ils m’ont dit mot pour mot que « cela ne les étonnait pas de l’Aviron Bayonnais. Ces méthodes-là, ce n’est pas la première fois qu’on les voit ».