Pourquoi Zizou a dit non à Bordeaux

     

    On sait à présent que Zinedine Zidane ne sera pas le successeur de Francis Gillot et donc, qu’il ne viendra pas entraîner les Girondins la saison prochaine. Et c’est Willy Sagnol (37 ans) qui prend officiellement le poste chez les Marine et Blanc. Mais avant de voir à l’œuvre l’ancien latéral droit dans son nouveau job, retour sur les cinq raisons qui ont poussé Zizou à décliner l’offre bordelaise…

     

     

    Sosie dorsal

     

    Alors que l’encadrement technique et commercial du club s’affairait à présenter le maillot « Grand Cru » 2014-2015 en grandes pompes, le 6 mai dernier dans les vignes, la chaîne du club, Girondins TV, passait au même moment sur son canal une image subliminale en guise de trailer, sur laquelle apparaissait Zizou de dos. Erreur ! Si le mystère concernant l’identité de futur coach restait – presque – entier, les fans se réjouissaient déjà à l’idée de voir leur ancienne idole refouler la pelouse de Lescure, dans la peau du manager. On pouvait bien se dire alors que si la chaîne montrait officiellement la calvitie du « dieu », c’était que la chose était fondée… Ben non ! En réalité, c’était Laurent Batlles, ancien de la maison aussi, mais simple sosie dorsal. Fausse joie.

     

     

     

     

    L’ultimatum hématome

     

    « Se positionner définitivement », aurait été le mot d’ordre de Jean-Louis Triaud, en début de semaine. Temps de réflexion trop long, avec par conséquent un temps de décision trop long aussi. L’impératif de calendrier conférant au diktat de l’urgence, aurait donc revêtu un caractère menaçant bien trop difficile à supporter pour double Z. Et ça, ça l’aurait sonné, tel un bleu sur la peau. Bon, normal, in fine, pour celui qui en a été un et qui pourrait succéder à DD chez les Tricolores. Mais trop brutal pour une icône toujours auréolée de sa gloire passée. Un hématome à la fierté, bien plus marquant que celui aperçu sur son front, à cause d’un certain Marco Materazzi…

     

     

    Sans CR7

     

    Il y a eu des précédents aux Girondins. Et pas les moindres. Parce que quand vous voyez Fernando Chalana débarquer, Bruno Basto, Marco Caneira, Paulo Da Costa et Beto, vous vous dîtes, avec le recul, qu’il aurait mieux valu ce jour-là – ou presque, à l’exception de Pauleta – se péter une jambe. Et ça, malgré l’attractivité que peuvent encore avoir les Marine et Blanc, Cristiano Ronaldo, il le sait. Hors de question pour le Ballon d’Or de suivre son Messie à lui, en Gironde. Trop peur de ruiner une carrière qui ne touche pas encore à sa fin, et de se désintégrer psychologiquement, aussi, avant un mondial alléchant, en signant un contrat juste avant le décollage pour le Brésil. Bref, pas assez de garanties, même si la tradition culinaire de la morue à Bègles, aurait pu faire pencher la balance. Zizou en a pris acte.

     

     

     

    Duga, t’es pas Zizou

     

    Zidane à Bordeaux, ça aurait forcément eu de la gueule. Mais qui dit le boss, dit l’adjoint. Et forcément, la question Dugarry s’est posée. Mais après être monté au créneau il y a deux ans, pour signifier au duo Triaud/De Tavernost que ses joueurs se comportaient comme des brèles sur le terrain, Duga, à moins d’être nommé directeur sportif, ne se voyait pas réinvestir le Haillan. Pas même pour coacher les U9, histoire de leur apprendre à plonger. Mais avec Zizou, pourquoi pas ? Ben non plus, puisque le charismatique analyste du PAF avait été l’un des premiers (sans intox, du coup) à déclarer que son pote ne viendrait pas à Bordeaux. Puis faire signer un type qui bosse pour Canal + (voire deux avec Zidane), dans un club dirigé par M6, ça aurait rappelé l’erreur commise par Alain Roche, il y a quelques saisons, alors en contrat avec une chaîne de télé concurrente…

     

     

    Yes, he can ! Ou pas…

     

    Se sachant en concurrence avec Jean Fernandez, Guy Lacombe, Luis Fernandez, tous anciens Cannois, Zidane savait que la bataille pouvait être rude au poste. Et s’il proposait d’emmener dans son sac de sport David Bettoni (également pas par les Dragons), il a compris bien vite qu’il ne pourrait pas lutter avec la tête de série numéro deux : Willy Sagnol. Rien à voir avec le palmarès de joueur ni le pédigrée d’entraîneur, puisqu’à ce niveau-là, ils sont puceaux tous les deux. Non, ce qui a fait la dif’, c’est la rumeur concernant l’adjoint du Stéphanois. Alors qu’on annonçait au grand public Sylvain Matrisciano comme probable, ZZ, dans le secret des dieux, connaissait la vérité. Il s’agissait d’un préparateur physique autrichien rencontré par Sagnol en Bavière, et en quête de rédemption, après une carrière professionnelle et politique bouclée aux USA : Schwarzenegger. Arnold de son prénom. Et quand on dit Arnold et Willy, ça sonne toujours mieux que Zinedine et David…

     

     

    MB