Interview avec Ibrahim Diarra, n°10 de la réserve des Girondins

    Au lendemain de la victoire de son équipe face à Mérignac-Arlac (2-1), le numéro 10 de la réserve bordelaise Ibrahim Diarra s’est confié pour Girondins4Ever lors d’une interview exclusive.

     

    Ibrahim Diarra

     

     

    Salut Ibrahim, comment se passe cette saison avec la réserve ?

    Cette année, la saison se passe plutôt bien. On est remonté à la première place, ça a été compliqué. Mais pour l’instant, on est premier, on compte le rester. Si je dois faire un bilan de la saison, même si elle n’est pas encore finie, on fait une bonne saison en National 3, on va tout faire pour une montée en National 2.

     

    Tu as été éloigné 5 mois l’an dernier à cause d’une blessure à la cuisse. Comment as-tu vécu cette période ?

    Ce n’est jamais facile ni évident, d’être blessé cinq mois. Ça a été dur parce que ça a été ma première longue blessure. À cette période-là, j’étais dans la meilleure forme, j’étais bien. C’était ma première année aux Girondins, on entamait la deuxième année, je me sentais plutôt bien, j’étais en confiance, tout allait bien pour moi. Et malheureusement, je me suis blessé lors d’un match amical contre Toulouse. Ça a été dur, long surtout. C’est là que j’ai vu que le club comptait sur moi car ils m’ont toujours soutenu dans cette période. Dans une période comme ça, on doute, on ne sait pas si on va revenir à notre niveau… Mentalement, c’est dur ! Mes coéquipiers, mon entourage, les coachs… ils m’ont toujours soutenu ! Quand je suis revenu de blessure, j’ai tout fait pour revenir à mon meilleur niveau. Cette saison, j’essaie de faire une saison pleine, car l’année dernière a été pour moi une saison compliquée. Je n’ai pas eu la chance de partager l’aventure avec mes coéquipiers l’an dernier, eux qui ont été champions de France. Même si le coach m’avait récompensé un peu en me faisant faire quelques apparitions avec les U19. J’aurais aimé de pas être blessé et pouvoir jouer avec eux cette finale !

     

    Quels sont tes points forts ? Tes points à améliorer ?

    Ce sont la vitesse et la percution. Je suis un joueur qui percute beaucoup. Je vais vite balle au pied. Mes deux qualités principales, ce sont celles-là. Mes points à améliorer sont mes statistiques et le repli défensif. Je dois être plus décisif dans certains matchs. Quand on regarde les papiers, les stats, je ne suis pas très décisif. Je suis concerné dans le jeu mais ce qui me manque, et on me le dit assez souvent, il faut que je sois plus décisif. Même si parfois, j’arrive à provoquer des penaltys. En gros, il faut que je travaille mon repli défensif, et que je sois plus décisif en match. Je ne suis pas régulier : il y a des matchs où je vais faire les efforts, et d’autres où je vais un peu moins les faire parce que je ne réussis pas à me faire violence. Les coachs, ce qu’ils me disent en général, c’est par rapport à mon repli défensif, que ce soit en U19 ou en National 3.

     

    Ibrahim Diarra

     

    Comment vois-tu l’émergence en Ligue 1 de Zaydou Youssouf et Jules Koundé, qui ont la confiance de Gustavo Poyet ?

    C’est beau ! Les deux sont récompensés de leur travail, de ce qu’ils démontrent. Jules, j’ai eu la chance de jouer avec lui avec U19, de jouer un peu en National 3 avec lui. Pour moi, il n’avait pas de souci à se faire. C’est un bosseur, donc pour moi, un jour ou l’autre, ça allait payer… Et Zaydou, c’est la même chose, je l’ai vu en U19, en National 3 de temps en temps, et pour moi c’est mérité. Ils ont travaillé, ils ont bossé, et ont su saisir leur chance. Que ce soit avec Jocelyn Gourvennec ou avec Gustavo Poyet, je vois que les deux sont toujours là, toujours en place. Pour nous, c’est encourageant, on se dit qu’on peut faire comme eux. On essaie de bosser, bien jouer le week-end, pour avoir également notre chance. On est au travail, on ne lâche rien. On espère être récompensé tôt ou tard.

     

    Où en es-tu contractuellement ?

    Contractuellement, je suis en fin de contrat. Je suis un deuxième année, donc la génération 98, on est tous en fin de contrat.

     

    Tu as eu un signe du club en vue d’un contrat professionnel ?

    Je sais que le club compte sur moi, mais on n’est sûr de rien. Je n’ai pas eu de proposition concrète. Je sais que le club compte sur moi, après je ne peux pas en dire plus vu qu’il n’y a rien de signé. Je ne veux pas me projeter sur quelque chose mais en tout cas, le club compte sur moi et ils me l’ont démontré quand j’étais blessé. J’espère bien sûr signer aux Girondins, avoir un contrat pro vu que je suis en fin de contrat. Mais si ce n’est pas aux Girondins, ce sera ailleurs.

     

    Tu es d’origine malienne. Si le choix s’imposait, choisirais-tu le Mali ou la France ? Pourquoi ?

    Je ne peux pas vous répondre, je n’ai goûté à aucune des deux sélections… Si par exemple, j’ai le même parcours que Kylian Mbappé, que j’explose tout d’un coup en Ligue 1, ce serait une fierté pour mes parents que je joue pour le Mali. Mais après, je suis Français avant tout. J’ai toujours vécu en France donc ce serait grand pour moi de jouer pour l’Equipe de France. Mais je ne dénigre pas le Mali, pourquoi pas aussi le Mali. Mais actuellement, on va dire que je me sens plus français que malien, vu que j’ai vécu en France, j’ai grandi en France. Mes parents sont d’origine malienne mais je ne suis jamais allé au Mali. Je ne connais pas le foot africain.

     

    Ibrahim Diarra

     

    Quels sont tes objectifs pour cette fin de saison ?

    Collectivement, cela serait la montée en National 2. Bien finir la saison, terminer premier. Ce serait pour nous ce qui peut nous arriver de mieux. Individuellement, j’espère signer un contrat pro aux Girondins de Bordeaux. J’espère que cela se fera. Continuer à jouer mon football, être décisif, tout simplement.

     

    Quels sont les joueurs dont tu t’inspires dans l’équipe pro ?

    Le joueur qui m’inspire, c’est Malcom. Il est gaucher, moi aussi. On joue le même poste. C’est le joueur qui m’inspire le plus aux Girondins. Il a la percussion, j’aime percuter comme lui. Des fois, je le vois faire des choses, et je me dis que je peux les faire aussi. On a à peu près le même profil de jeu. Celui qui se rapproche le plus de mon profil, c’est Malcom.

     

    Et dans le monde du foot professionnel ?

    Le joueur qui m’a toujours fait rêver, c’est Neymar. Neymar pour moi, c’est une star. Un joueur que je vois à la télé, et quand je le vois jouer, il me régale tout le temps. Il y a d’autres joueurs bien sûr, comme Lionel Messi. En plus, c’est un gaucher. Des joueurs comme ça, ce sont des idoles, j’essaie de regarder leurs vidéos, reproduire ce qu’ils font. Parce que même au plus haut niveau ils arrivent à faire ça, donc des fois, j’essaie de reproduire cela.

     

    A l’avenir, il y a-t-il des championnats, des équipes, que tu aimerais découvrir par exemple ?

    Oui, il y a la France bien sûr. Je veux signer en France, réussir en France, et confirmer, surtout, en France. Puis après partir à l’étranger. Il y a l’Espagne, l’Angleterre. Pour moi l’Angleterre, c’est un championnat qui me fait rêver, il y a plein de grandes équipes. C’est compliqué de s’imposer là-bas, car il y a plein de grands joueurs. Mais voilà, les deux championnats qui me font rêver, ce sont l’Angleterre et l’Espagne, qui sont très intéressants. En Angleterre, Arsenal et Chelsea, ce sont de grandes écuries. Dans le foot européen, ce sont des équipes que j’admire. En Espagne, c’est le Real Madrid, le Barca, les grandes équipes quoi.

     

    Que peut-on te souhaiter pour l’avenir ?

    Dans ma carrière, c’est d’être un futur -pourquoi pas- grand joueur. Je rêve d’être un des meilleurs joueurs plus tard. Réussir dans le football déjà, faire une longue carrière comme certains footballeurs. Faire une carrière sans pépin, car ce n’est pas facile, dans une grande équipe, pourquoi pas, une grande équipe européenne. Être dans un grand club.

     

     

    Merci à Ibrahim pour sa simplicité et sa disponibilité !