[Exclu] Soni : “Je n’ai pas d’autre choix que de partir des Girondins”


    Il est un joueur pétri de talent, alors qu’il n’a que 18 ans. Extrêmement technique, rapide, il a été la saison dernière l’un des joueurs de la CFA les plus récompensés par les entraineurs adverses avec notamment les fameux “Talents foot” décernés à chaque fin de rencontre. Mais forcément, à 18 ans, Kévin Soni ne sait pas tout et a encore une grande marge de progression. Complimenté par ses entraineurs, il fut aussi agaçant parfois pour eux. En effet, comme expliqué précédemment, le jeune bordelais sait que techniquement il est au-dessus du lot et adore par dessus tout le football, ce qui fait qu’il a parfois tendance à vouloir trop garder le ballon. Mais peut-on lui en vouloir, à seulement 18 ans ? Bien sûr que non. D’autant que d’après ses dires, il s’attacha en seconde partie de saison dernière à écouter ses coaches pour ainsi en faire bénéficier l’équipe. Malgré ces efforts, il ne fut pas retenu pour le dernier stage des professionnels en Bretagne, comprenant ainsi que le nouvel entraineur bordelais ne comptait pas sur lui pour cette nouvelle saison. Pour Kévin, pas question de refaire une saison avec la réserve, et il se projette déjà vers l’avenir malgré un contrat professionnel le liant au club jusqu’en 2018. Interview.

     

    Tu as fait la préparation avec les professionnels et malgré un arrêt d’une semaine, te revoilà à 100%. Comment te sens-tu aujourd’hui ?

    Malgré cette petite blessure, je me sens beaucoup mieux physiquement, et mentalement ça a toujours été. J’essaye de faire la part des choses et aller de l’avant, afin d’être encore meilleur sur le terrain.

     

    Pourtant, tu ne fais pas partie du déplacement en Bretagne…

    Je ne suis pas allé en stage en Bretagne car ça a été un des choix du coach, un choix que je respecte entièrement.

     

    Il semble donc ne pas compter sur toi cette saison…

    Non, je ne fais pas partie de ses plans. J’ai besoin de temps de jeu et ce n’est pas ici que je vais le trouver.

     

    Tu envisages donc de partir, malgré tes deux ans de contrat ?

    Oui, je n’ai pas d’autre choix que de partir des Girondins. Je partirai donc avant la fin du mercato.

     

    Kévin Soni

     

    On parlait en mai dernier d’un transfert à Grenade…

    Entre ce que les gens annoncent et ce qui se dit aussi, ce qui se fait, il y a parfois une grande différence. En tout cas, je n’ai jamais donné mon accord à Grenade. Cela dit oui, Grenade était bien intéressé, mais cela ne s’est pas fait pour diverses raisons.

     

    Aujourd’hui, on parle d’intérêts de grands clubs, qui te suivent depuis longtemps, ça doit te rassurer ?

    Me rassurer, oui et non. Ce que je recherche, c’est du temps de jeu. Et même si un grand club me veut, cela ne veut pas dire que j’aurais l’assurance de jouer. Cela dit, je pense que rester en France ne serait pas la meilleure chose pour moi. Je pense que quitter la France pour l’étranger serait pour moi une bonne chose, je pourrais y gagner dans ma progression.

     

    Justement, au niveau de la formation, tes coaches ont toujours dit que tu avais du talent, mais que tu ne lâchais pas assez le ballon…

    Je pense que Marius Trésor et Patrick Battiston ont raison, mais j’ai fait beaucoup d’efforts pour m’adapter à leur demande et solutionner ce problème la saison dernière. Je suis un joueur qui aime la technique et forcément, on aime avoir le ballon. Reste à savoir l’utiliser à bon escient, mais je suis encore jeune et j’ai encore une marge de progression.

     

    Tu as l’impression que ton jeu ne correspond pas à la France ?

    Non, je ne dirais pas ça, mais je suis persuadé que je peux être meilleur en jouant à l’étranger.

     

    Kévin Soni

     

    Quel championnat te correspondrait le mieux ?

    Je me verrai bien dans le championnat anglais à l’avenir, mais je n’ai à l’heure actuelle pas de préférence.

     

    Dans un passé récent, un joueur formé à Bordeaux, Hadi Sacko, a choisi de partir au Sporting, pour être prêté chaque saison. Cela ne te fait pas peur ?

    Non, je n’ai pas peur. Si j’avais ce sentiment de peur, c’est que je n’aurais pas confiance en moi. Je connais mes qualités et je suis encore en formation, j’ai encore une bonne marge de progression. Il me faut juste du temps de jeu à un niveau supérieur à celui de la CFA, pour que je puisse continuer à grandir.

     

    Pour terminer, que peut-on te souhaiter à l’avenir ?

    C’est simple, c’est d’avoir du temps de jeu. Je suis jeune et pour continuer ma progression, il me faut jouer. Ce ne sera malheureusement pas à Bordeaux, mais c’est la vie d’un footballeur. J’espère trouver une solution d’ici la fin du mercato.

     

    Nul doute que Kévin aura des sollicitations d’ici le début du mois de septembre, date où le mercato sera clos. Nous souhaitons et croyons vraiment en sa réussite, lui qui s’est toujours montré irréprochable, et qui ne demande qu’à progresser. A bientôt, et merci !

     

    Kévin Soni