Castel : “Une aventure humaine incroyable”

    Avec pourtant un agenda chargé, Christophe Castel, le secrétaire général du club de l’Ile Rousse, a tout de même pris le temps de répondre à nos sollicitations. Ainsi, vous allez pouvoir découvrir son club de l’Ile Rousse, évoluant actuellement en CFA2, après la montée de DHR la saison dernière. Un club “familial” qui fait souvent les joies de la Coupe de France. Un club qui ne demande qu’à grandir en gardant cet état d’esprit, et qui est cette année opposé en 16èmes de finale aux Girondins de Bordeaux. De l’histoire de ce club corse, en passant par ses objectifs, et l’information de ces derniers jours sur les paris ou encore le stade ; tout y est !

     

     

    Bonjour. Après un dépôt de bilan et un changement de club ces dernières années, vous êtes remontés en CFA 2 en 2013, puis atteignez les 16èmes de finale de la Coupe de France aujourd’hui. Pouvez-nous nous en dire un peu plus sur votre club ?

    Tout d’abord, je voudrais rendre hommage à M. Giovencili, dernier président du FAIRM, décédé avant-hier. Il y a 6 ans maintenant, les dirigeants du FAIRM, alors en CFA2, décidaient de mettre la clé sous la porte à cause de graves problèmes financiers. Le tribunal déclarait le club en faillite. Nous avons alors pris la décision à 4 ou 5 de créer une nouvelle entité, le FBIR, afin de ne pas priver plus de 100 jeunes de leur sport favori. Une dérogation nous a été accordée par la ligue Corse afin de maintenir toutes les catégories jeunes dans leurs championnats respectifs, ainsi que l’équipe première en PHA.

     

    Actuellement vous êtes 5ème du championnat de CFA 2. Quel est l’objectif du club cette saison ?

    Nous avons fini champions de Corse en DH l’année passée et obtenu le droit de jouer en CFA2. L’objectif du club cette année est double : se maintenir en championnat et faire parler en bien du football Corse, souvent décrié ces dernières années.

     

    Justement, vous allez rencontrer Bordeaux en Coupe de France. Pour vous est-ce un bon tirage ? Une occasion de se faire un peu plus connaitre et d’éventuellement créer l’exploit ?

    Nous voulions surtout recevoir pour nos supporters et tirer un « gros ». Jackpot ! Évidemment que c’est un plus indéniable en ce qui concerne l’image du club ; il n’y a pas une heure où je ne reçois pas d’appels de journalistes locaux ou nationaux, et on en profite pour parler du FBIR et de notre ville, c’est de bonne guerre !

     

    Au tour précédent, il y a eu des soupçons au niveau de paris sportifs. Quelle est votre réponse par rapport à ces accusations ?

    Il n’y a même pas eu d’enquête diligentée, une hérésie totale montée en épingle par certains journalistes pour vendre du papier. Pour nous, l’affaire est close.

     

    Votre effectif est, forcément, composé de nombreux joueurs corses. A l’image des clubs d’Ajaccio ou de Bastia, on imagine que l’appartenance à la Corse est quelque chose de très important chez vous ?

    C’est primordial ! Nous sommes un club avec très peu de moyens, nous sommes dans l’obligation de recruter au niveau local. Chez nous, le terme de « club familial », prend tout son sens.

     

    D’ailleurs, à propos de votre effectif, y a t-il des joueurs à sortir du “lot” ? Des joueurs qui ont des qualités indéniables et qui pourraient évoluer encore à un niveau supérieur ? Des joueurs dont Bordeaux devrait se méfier, en somme…

    Notre équipe se compose de 3 ou 4 joueurs d’expérience et de jeunes joueurs en devenir. Quant à savoir de qui les Girondins devront se méfier, permettez-moi de vous dire que c’est déjà assez compliqué de les jouer, pour en plus leur donner des indications sur notre groupe(rires). Ils le verront par eux-mêmes !

     

    Vous avec enregistré l’arrivée, cette année de l’attaquant, Benjamin Vachet. Êtes-vous satisfait de son arrivée…? De souvenir, pour avoir joué à ses côtés au FC BAS (Bassin d’Arcachon), il est très adroit devant le but…

    Comme je le disais plus haut, nous recrutons le plus souvent au niveau local, mais quand nous décidons de faire un effort, nous n’avons pas le droit de nous tromper. La mentalité pour nous est primordiale ! Et pour l’anecdote, Benja a signé chez nous sans même que nos coaches l’aient vu évoluer une seule fois ! Bien sur qu’ils avaient des infos, on est des amateurs, mais quand même… Mais ce qui a été déterminent, c’est l’entretien avec lui. Et franchement c’est un garçon formidable avec des qualités d’homme et de footballeur extraordinaires. On ne s’est pas trompé.

     

     

     

     

     

    Ce sera l’occasion pour les joueurs et le club de l’Ile Rousse de rencontrer un club de Ligue 1, et surement d’engranger de l’expérience. Que représentent les Girondins de Bordeaux pour vous ?

    A mes yeux, Bordeaux fait partie des clubs mythiques français, au même titre que Saint-Etienne ou Lyon. Bien sûr qu’aujourd’hui on nous bassine, à juste titre d’ailleurs, avec Paris et ses stars, mais Bordeaux historiquement avec ses Giresse, Battiston, Tigana, Liza, Dugarry, Zidane ou encore Touré et Gourcuff, c’est pas mal non plus, non ? Pour nos joueurs, se frotter à un club tel que le vôtre est un honneur ; l’exploit sera d’autant plus retentissent !

     

    Il y a cette fameuse recette de fin de match, que les clubs pros peuvent éventuellement laisser au club amateur. Comptez-vous sur cette recette, allez-vous en discuter avec notre Président Jean-Louis Triaud ?

    J’ai pour le Président Triaud un profond respect car c’est un Président qui gère son club à la perfection et je trouve ses interventions – je l’écoute car il passe souvent sur RMC – très pertinentes même lorsqu’ il est piqué au vif ! J’espère qu’il fera le déplacement. En ce qui concerne la part de recette de Bordeaux, il est évident que pour nous ce serait un plus indéniable financièrement, mais la balle n’est pas dans notre camp.

     

    Comment on aborde ce match en tant que secrétaire général ? N’est ce pas difficile d’organiser un tel événement quand on n’y est pas forcément habitué ? Quels sont les changements par rapport à un match de championnat ? D’autant que vous allez évoluer à Ajaccio…

    Pour tout vous dire, il me faudrait des journées de 30 heures ! Ce n’est pas forcement compliqué mais ce qui est dur à gérer, c’est la masse de travail. Quand un club pro dispose de 30 personnes rémunérées pour organiser un tel événement, nous nous le faisons à 3 ou 4 bénévoles qui, pour la plupart, prennent des jours de congés pour pouvoir y arriver ! Mais c’est une aventure humaine incroyable qui restera dans les mémoires collectives !

     

    Regrettez-vous justement de ne pas pouvoir jouer dans l’enceinte du Sporting qui était votre première idée ?

    Nous avons dans un premier temps, avec l’accord de nos amis du SCB et du CAB, choisi Furiani car géographiquement, cela aurait été beaucoup plus simple pour nos supporters. Mais la communauté d’agglomération de Bastia, propriétaire du stade, ne nous a pas donné son accord pour des problèmes d’assurances. Mais je tiens à être clair ; le GFCA n’est en aucun cas un second choix ! C’est une idée qui nous trottait dans la tête depuis le tirage mais comme je l’ai expliqué tout à l’heure, pour se rendre à Ajaccio, il faut passer un col souvent enneigé l’hiver. Je profite de l’occasion pour remercier Mrs Miniconi et Taglialolli, Présidents du GFCA ainsi, que Toussaint Mathieu Luciani, Directeur de la sécurité, et Paul Massimi, responsable de la billetterie. Ils nous ont accueillis comme des grands frères et peut-être encore plus, et sans eux, la fête n’aurait pas été ce qu’elle sera mercredi, encore merci !

     

    Même si la tâche n’est pas aisée, un petit pronostic ?

    Je ne gagne jamais au ‘cote et match’ (rires) ! Donc en espérant rester dans cette logique, je dirais 3 à 0 pour Bordeaux !

     

     

    Nous tenions vraiment à remercier Christophe pour le temps qu’il nous a accordé, ainsi que pour sa rapidité/qualité de ses réponses, et lui souhaitons enfin un bon match face à notre équipe, et une bonne fin de saison !

     

     

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