Stéphane Martin revient longuement sur le maintien de Jocelyn Gourvennec aux Girondins
Plongé dans une crise assez critique durant la saison précédente, Stéphane Martin a longtemps maintenu Jocelyn Gourvennec au poste d’entraîneur avant de finalement s’en séparer le 18 janvier 2017. Il revient sur ces choix. « Ce qui nous a poussé à continuer c’est deux choses. D’abord la conviction personnelle qu’on apprend dans l’adversité, et quand on a un entraineur dont on pense qu’il a les qualités, ça vaut le coup de continuer. Que cette période-là renforce aussi les coaches, parce que ça leur fait aussi une expérience qui les fait grandir. C’est la conviction qu’il ne faut pas surréagir à une mauvaise série de résultats. Cinq ou six mauvais résultats, c’est une période trop courte pour réagir, il ne faut pas perdre de vue que changer d’entraineur n’est pas neutre économiquement, ça ne peut pas être une manière de manager un club que de se séparer d’un entraineur dès qu’il y a une mauvaise série. Après, et je l’assume complètement, on avait la conviction, qui était partagée par l’actionnaire, que Jocelyn Gourvennec était un entraineur de qualité. Par rapport à cette première observation, on a eu tendance à donner plus de temps parce qu’on était convaincu que c’était une personne de qualité, à la fois sur le plan de l’équipe, du travail et du courage. On a étendu la période de tolérance sur les mauvais résultats. Mais après, arrive un moment où malheureusement où il faut faire quelque chose, on ne peut pas ne rien faire. En cours de saison, la seule solution qu’on a c’est de changer d’entraineur, on ne peut pas changer tout l’effectif. Il ne faut pas oublier non plus qu’au cours du mercato d’hiver de l’année dernière, on a quand même fait beaucoup de recrutements, qui ont contribué aussi à changer l’équipe. Mais en dehors des ajustements au mercato d’hiver, quand les résultats continuent à être mauvais, malheureusement, la seule option qu’il reste pour essayer de briser cette spirale, c’est de changer d’entraineur. Ça peut marcher, ne pas marcher, il y a aussi de nombreux cas où ça ne marche pas. C’est toujours une décision compliquée à prendre, sur le plan humain et sur le plan économique ».