La fin de carrière d’Alonso

     

     

    Licencié par Saint-Étienne (qui lui a tout de même proposé un emploi au club), le joueur révélé par les Girondins de Bordeaux va probablement arrêter sa carrière des suites de blessures récurrentes. Il raconte aujourd’hui dans L’Equipe ses nuits difficiles en raison de cette spondylarthrite ankylosante.

     

    «Ce n’est ni mécanique, ni musculaire. C’est rhumatismal, un peu comme si un virus était allé se loger dans ma colonne vertébrale. Cela fait six mois que je ne fais plus une nuit. C’est incroyable. J’ai été obligé de réduire les anti-inflammatoires à cause des diarrhées et des dégâts provoqués. A forte dose, ils sont plus toxiques que l’alcool ou la cigarette. Mais la douleur me réveille toujours la nuit. Je me lève, je marche dans la maison, un verre d’eau à la main, je zappe devant la télévision et je me recouche.»

     

    En mars, il entamera un traitement anti-TNF – traitement par anticorps monoclonaux contre des protéines pro-inflammatoires (tumor necrosis factor) – de un à deux ans, mais ne guérira jamais de cette maladie de la colonne vertébrale.

     

    «Ce traitement va m’affaiblir et m’obliger à prendre des antibiotiques pendant les quatre premiers mois. Mais il peut me soulager. Je sais que je ne guérirai pas. Toute ma vie sera désormais ainsi. Je me console en me disant que je ne souffre pas d’un cancer incurable et que je ne devrais pas me retrouver paralysé à 50 ans.»

     

    L’Equipe