Jonathan Gradit : “C’est complètement logique de ne pas avoir été conservé aux Girondins”

    Passé par le centre de formation des Girondins de Bordeaux, Jonathan Gradit, pour AS Foot, est revenu sur son passage du centre de formation bordelais à l’Aviron Bayonnais.

    « En fait, je ne suis pas gardé aux Girondins sur ma dernière année parce que j’ai été éloigné des terrains à cause d’un staphylocoque doré, et je n’avais plus le niveau qui était le mien avant ma maladie. Quand je reviens, j’arrive avec les pros, mais honnêtement mon niveau n’était pas bon. C’est complètement logique de ne pas avoir été conservé aux Girondins. Il faut savoir être conscient de ses qualités. En plus, c’est frustrant, parce qu’avant ma maladie, ça se passait super bien, j’étais avec Laurent Blanc, Jean-Louis Gasset. Je m’entrainais tous les jours en CFA, et je m’entrainais avec les pros toute la semaine. De passer jeune prometteur à signer pro certainement dans les années à venir, puis de tomber malade, et d’être lucide sur son niveau qui n’est plus le sien… Là, tu prends un coup derrière la tête, tu te dis que tu vas galérer, que ça va être compliqué. C’est ce qui s’est passé, la décision du club arrive, et on ne me conserve pas. Je galère un peu, j’ai deux-trois clubs qui viennent me voir, mais sans succès parce que je n’étais pas dedans sur les derniers matches avec la réserve, des suites de la décision du club. J’atterris à l’Aviron Bayonnais, avec mon pote Alex Martin-Cantero, qui n’avait pas été conservé non plus deux ans avant. On se retrouve là-bas, et tu passes du tout au tout. Tu es à Bordeaux qui jouait la Ligue des Champions avec Chamakh, Gourcuff, etc, à jouer à l’Aviron Bayonnais… Sans leur manquer de respect, tu retournes dans le monde amateur, tu tombes au chômage… C’est la galère, et tu redescends un peu sur terre. Quand tu es à Bordeaux tu te dis que tout est dû, tu as tout à tes pieds. Au final, quand tu arrives à Bayonne et qu’on te dit qu’on ne pourra pas te payer 300€, mais 250€… Heureusement que tu avais Pole Emploi derrière. C’est vraiment une remise en question du début jusqu’à la fin, et heureusement pour moi, ça se passe bien là-bas, ma maladie est derrière moi, je retrouve mes sensations. Des clubs arrivent et notamment Tours ».

    Retranscription Girondins4Ever