Florian Brunet : “Le club ne peut pas se permettre d’être en conflit avec la mairie. Donc il va falloir que Monsieur Hurmic passe aux actes maintenant”

    Dans GirondinsAnalyse/RIG, Florian Brunet s’est exprimé très longuement sur le nouveau maire de Bordeaux, Pierre Hurmic. Il a retracé l’historique des contacts qu’il y a eu entre lui, et le groupe de supporters. Le porte parole des Ultramarines espère maintenant des actes, après les nombreuses sorties médiatiques de Pierre Hurmic.

    “Je crois que l’on connaît Hurmic depuis 6 ans à peu près. On avait débattu de la construction du stade René Gallice. Lui était opposé à cette construction et nous, on ne s’en ait jamais caché, on ne s’y ait pas opposé. A cette époque-là, on avait été sondé par la mairie en place qui justement voulait fédérer tout l’environnement du club, dont les supporters. On avait pas mal travaillé avec la mairie à cette époque-là. Et comme on aime bien quand on parle à la majorité en place, on aime aussi parler de l’opposition, parce qu’on est totalement apolitique, on ne veut surtout pas être catalogué d’un parti plus qu’un autre. Donc on partage le temps de parole d’une manière équitable. Et à partir du moment où on a commencé à avoir des liens assez étroits avec la mairie en place, il était tout à fait normal d’avoir les mêmes liens avec l’opposition. Pendant la construction du stade René Gallice, on a beaucoup parlé avec Mr Hurmic, on a beaucoup parlé avec la mairie en place et on a même grandement participer à sa construction puisqu’on avait fait un gros dossier qui donnait un certain nombre de prérogatives, de conseils dont certains ont été lus et pris en compte pour certains liens. On a accompagné la construction du stade René Gallice pendant tout le temps. Ensuite, il y a eu en 2018, la vente du club, la reprise du club et là aussi, nous avons énormément échangé avec Mr Hurmic. Comme on a échangé avec tous les partis politiques, parce qu’on parle avec tous les partis politiques, sauf le Front National. Oui, Mr Hurmic n’est pas un supporter comme nous, ce n’est pas un passionné de football, mais c’est un responsable de la ville, un représentant de la population. Et il a toujours sembler normal de s’intéresser à de tels sujets. Et il y a un feeling qui est naît. Il y avait aussi un feeling plus ou moins avec Nicolas Florian, on se respectait, on s’écoutait, on débattait. Globalement, on s’appréciait. On aurait aimé qu’il soit un peu plus actif sur la fin mais globalement on se respectait, même si on n’était pas tout le temps d’accord. Je me souviens de ce fameux débat sur France 3 au moment de la reprise où Nicolas Florian était arrivé très sûr de lui à l’émission en disant « vous allez voir, ça va être formidable avec les américains » et à la fin de l’émission, il nous a dit « vous m’avez mis le doute quand même ». Et pour revenir à cette période, Hurmic s’était énormément investi, il avait énormément travaillé avec nous, il ne faut pas croire que l’on ne connaît pas Hurmic. On le connaît très très bien. Il était quand même allé au bout de ses idées. J’ai fait une grosse erreur samedi lors de ce discours de 50 minutes, qui a parfois été un peu long, que j’avais préparé la veille, parce que ça se prépare un minimum, je n’avais pas fait attention, mais l’histoire retient parfois qu’il y avait l’unanimité au conseil municipal. Et moi, je n’arrive pas sur le perchoir, sans trac, sans appréhension. C’est quand même un rôle important, je représente tous ces gens-là, il faut que ça tienne la route. Il y a quand même une grosse pression. Le vendredi, j’avais pas mal bossé sur la préparation et c’est vrai que certains livres d’histoire retiennent qu’il y a eu l’unanimité au conseil municipal, ce qui est faux. Et ce qu’a très justement relevé Hurmic, qui était placé à 4-5 mètres du perchoir sur la place, il a dit « non, non, il y a moi ». Et effectivement, quand il a dit ça, j’ai dit « mais bien sûr, il y a lui ». Effectivement, je ne sais pas pourquoi j’ai relevé ça, c’était une connerie. Mais je l’ai dite parce qu’elle est restée graver quelque part. Il a voté contre au conseil municipal, il s’était battu avec nous. Et là, depuis la reprise, on est en relation régulière avec lui et avec son premier cercle. On suit les affaires ensemble. Donc l’argument politicien, des voix, … c’est fatiguant. Des voix, il faut toujours qu’ils aillent en chercher. Là, c’était pour se faire élire, maintenant, il va faire quelque chose pour se faire réélire. Il va être tout le temps en recherche de voix et c’est comme ça. Mais ça reste des humains. Arrêtons de croire que c’est purement électoraliste, c’est du pipeau. Arrêtons de croire aussi que la mairie n’a pas un pouvoir de nuisance énorme. Je vous rappelle entre parenthèse, que la plaine du Haillan appartient à la mairie. Et on va lourdement en parler à Mr Hurmic de cette question-là. Le club a besoin de la mairie. Le club ne peut pas se permettre d’être en conflit avec la mairie. Donc il va falloir que Mr Hurmic passe aux actes maintenant. Mr Hurmic a écouté nos arguments et nos arguments sont quand même difficilement contestables. Il nous a longuement écouté, étudié les choses. Il s’est renseigné, il est arrivé à une conviction qui était celle des 3000 personnes de samedi dernier et de tous ceux qui les soutiennent. Mr Hurmic a été présent du début à la fin de la manifestation. Il a entendu tout ce qu’on a dit. Et surtout, il a vu la colère des gens. Il est resté après la manifestation, longuement avec nous, à discuter. Je pense qu’il est imprégné de cette colère. Bon, hier il a essayé de ménager un petit peu les susceptibilités de chacun car il était quand même parti très fort. Hier, il a arrondi un petit peu les angles mais on l’a senti toujours déterminé. On espère qu’il va le rester parce que, encore une fois, il a vu la colère des gens et il n’y a pas d’autres issues pour trouver de la quiétude, pour enfin on se remette à penser aux choses essentielles. Parce que les choses essentielles, ce n’est pas Mr Longuépée. La chose essentielle aujourd’hui est qu’il s’en aille mais c’est pour qu’on se remette vite au travail et qu’on pense à ce qui est vraiment important. Ce qui est vraiment important, c’est la situation financière, qui est catastrophique. Ceux qui disent le contraire, soit ils n’ont pas étudié le sujet, soit ils sont manipulés, soit ce sont des menteurs”.

    Retranscription Girondins4Ever