Florian Brunet : “Ce n’est pas des mathématiques d’un très haut niveau, n’importe qui peut faire ces comptes. Même si la DNCG dit que c’est bon parce que King Street a fait une lettre d’intention, la situation est catastrophique”

    Dans GirondinsAnalyse/RIG, Florian Brunet s’est exprimé sur les nombreux choix de dépense de GACP, qui a grandement participé à une situation financière catastrophique aux Girondins de Bordeaux aujourd’hui.

    « Avec GACP il y a eu des notes de frais incroyables. Il faut savoir qu’en France, tu ne fais quand même pas ce que tu veux. Les entreprises sont quand même très contrôlées. Ça marche avec des voyants. Si le paiement de la TVA n’est pas cohérent par rapport au CA, si le paiement des charges sociales n’est pas cohérent par rapport aux salaires et au CA… Si tous les chiffres ne sont pas cohérents, il y a des voyants qui s’allument, et à partir de là les entreprises sont contrôlées. Comment on truande une entreprise en France, on la truande par des frais. Je pense qu’il y a eu des notes de frais monumentales qui ont été faites par GACP. Souvenez-vous les problèmes financiers qu’on avait, Jean-Louis Triaud était un bon père de famille, qui gérait les comptes du club, De Tavernost pareil, ils géraient les comptes du club de manière très sérieuse. On avait une masse salariale très raisonnable. En 2010 pour faire signer Gourcuff à 250000€ alors qu’on était Champions de France, qu’on avait une belle équipe, ça n’a pas été simple. On a été raisonnables ensuite, on n’a pas fait de folies, et d’ailleurs ça nous énervait beaucoup. Et en fin de saison, on voyait que c’était très dur d’équilibrer les choses. Alors qu’il y avait un nombre de salariés d’un tiers moindre, et que les salaires étaient autre chose que ceux d’aujourd’hui. On a eu une relation avec Triaud pendant 18 ans, à partir de 2006-2007 on a eu une relation très proche. Il nous impliquait beaucoup sur les comptes, il nous expliquait tout ça, il était hyper transparent. Ce n’est pas du tout surprenant aujourd’hui qu’on soit dans cette situation. On connait le contexte des Girondins, du football, on sait ce que ça génère, on voit qu’un Koscielny ce n’est pas possible, et que même les autres salaires… Un Mexer… Prenons la fourchette basse, qui serait 120000€, sur quatre ans… C’est monumental. Oudin, ce serait peut-être 120000€, mais c’est énorme ! La situation est catastrophique. Et en plus on n’a pas de classement. Un club vit des droits TV, de son classement… On ne joue pas l’Europe, on est quatorzième, en plus le projet industriel est complètement bidon. Donc la situation du club est catastrophique. Et si on passe la DNCG… La situation des Girondins en 2015 n’était pas bonne, on perdait de l’argent, et on n’avait aucun salaire de ce niveau-là, et un tiers de salariés en moins. Ce n’est pas des mathématiques d’un très haut niveau, n’importe qui peut faire ces comptes. Même si la DNCG dit que c’est bon parce que King Street a fait une lettre d’intention, la situation est catastrophique ».

    Retranscription Girondins4Ever