Stéphane Dalmat : “Je me suis retrouvé seul. Il y a eu une petite dépression. Pour éviter ça, je pense qu’il faut préparer déjà, anticiper, savoir ce qu’on va faire après la carrière”

    Stéphane Dalmat n’est pas passé par un centre de formation. L’ancien joueur des Girondins de Bordeaux explique que s’il était peut-être passé par une structure dit classique, il aurait probablement fait une meilleure – bien qu’elle soit déjà très belle – carrière.

    “Je pense qu’il faut être bien suivi. Moi, j’avais été un petit peu lancé à l’aveugle. Du jour au lendemain, j’étais dans mon quartier à Joué-lès-Tours et deux ans après, je me retrouve à jouer en Ligue 1 à Châteauroux. Après, il y a eu des transferts chaque année, j’ai changé de club un peu trop de fois à mon goût. Je n’ai pas été très bien encadré et j’avais des gens autour de moi qui ont été surpris sur le coup de tous ces transferts, ces clubs… Si j’étais passé par un centre de formation, peut-être que j’aurais appris certaines choses, au niveau du comportement à avoir vis-à-vis de la presse, des supporters. Tout ça est venu et a fait que j’ai fait une carrière qui a été bonne mais qui aurait pu être extraordinaire si j’avais fait un centre de formation. Mais après, on ne peut pas savoir car si j’avais fait un centre de formation, je n’aurais peut-être pas réussi. Avec des « si », on peut refaire le monde”.

    A l’arrêt de sa carrière, Stéphane connut de nombreux mois de dépression, avant de se remettre dans le droit chemin.

    “Je me suis retrouvé seul. Après, c’est moi qui avait décidé d’arrêter. J’avais pris ma décision parce que j’avais 33 ans et j’avais commencé assez tôt. 15-16 ans de carrière, et j’avais envie de dire stop. Je n’avais pas envie spécialement de partir dans des pays exotiques. Après j’ai fait une coupure, pendant deux ans, ça a été et après il y a eu une petite dépression. De me retrouver seul, sans ambition, de me lever le matin en me demandant ce que je voulais faire et le foot commençait à me manquer. Après ça s’est arrangé, je suis très bien. Pour éviter ça, je pense qu’il faut préparer déjà, anticiper, savoir ce qu’on va faire après la carrière. Je pense qu’il faut avoir des gens autour de soi qui sont sincères, honnêtes, qui ne sont pas là par intérêt mais par amitié sincère et qui puissent vous aider à la fin de votre carrière pour une éventuelle reconversion, dans le domaine sportif ou un autre. Chose que je n’ai pas eue”.

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