Jean-Marc Mickeler : “La masse salariale étant le principal poste de dépenses (55%), cela veut dire introduire de la variabilité dans les futurs contrats de joueurs en introduisant des clauses ad hoc”

    Jean-Marc Mickeler, le Président de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) de la Ligue de Football Professionnel, s’est exprimé dans Les Echos sur la crise du Coronavirus, estimant que celle-ci doit s’accompagner d’une mutation du foot français. Il évoque d’ailleurs ce qu’il préconise pour l’avenir des clubs français.

    “La priorité absolue des clubs, qui ont bien géré le temps 1 de la crise, la sécurisation de leur trésorerie, devrait être désormais de construire un budget réaliste et équilibré. L’objectif est de construire un football plus fort, donc économiquement sain, c’est-à-dire moins dépendant des transferts et des droits TV. Les réflexions doivent également porter sur une structure de charges qui soit davantage variable, de manière à ce qu’elle soit adaptée aux conditions d’exploitation du moment. La masse salariale étant le principal poste de dépenses (près de 55 % des charges), cela veut dire introduire de la variabilité dans les futurs contrats de joueurs en introduisant des clauses ad hoc. Cela veut dire engager une réflexion sur un plafonnement de la masse salariale et/ou sur le nombre de joueurs sous contrat. Au vu du contexte actuel et de ses perspectives, la L1 doit s’engager de manière volontariste dans une réduction de ses pertes d’exploitation sur deux-trois ans. En dépit de la hausse des droits TV, la DNCG ne cautionnera pas des budgets qui seraient en réalité artificiels. Ce serait un échec pour le football professionnel français si les clubs faisaient comme si rien ne s’était passé”.