Florian Brunet explique pourquoi le relationnel avec la sécurité est important, tout en assurant que le VS “refusera catégoriquement de discuter avec M. Poupard”

    (Photo by Fred Marvaux/Icon Sport)

    Florian Brunet s’est longuement expliqué sur l’importance de la relation entre la sécurité, menée par David Lafarge, et les supporters des Girondins de Bordeaux, représentés par les Ultramarines au stade.

    « On connait très bien Monsieur Frédéric Longuépée, et on a régulièrement parlé avec lui, dès son arrivée, même un peu avant, jusqu’à fin septembre 2019 où les ponts ont été coupés. Il y a quasiment eu un an de dialogue, il faut que les gens ne l’oublient pas. Pendant un an, j’étais très régulièrement en contact avec lui, on a toujours fonctionné aux Ultras de cette manière-là. Il y a une personne qui parle directement au Président du club, et en l’occurrence, c’est moi qui me charge de cette responsabilité pour que les discussions ne se dispersent pas. On a échangé pendant des heures dès son arrivée, où j’ai tâché de lui expliquer toute l’histoire et le contexte des Girondins de Bordeaux, qui est très particulier. Chaque club a son histoire, son identité. J’ai tâché de lui donner toutes les cartes pour qu’il réussisse par la suite. Et puis ensuite s’est installée une relation, qui a commencé à se durcir courant mai 2019 puisque déjà là, il tenta de remplacer David Lafarge lors d’une réunion où est présent Joe DaGrosa et Hugo Varela. Là, immédiatement, on change de couleur, et on fait bien comprendre à Joe DaGrosa que ce n’est pas possible […] Quand on commence à discuter avec un nouveau Président ou un nouvel actionnaire, il faut faire comprendre qu’il y a une organisation sécuritaire qui est mise en place. Il y a un relationnel avec la sécurité, les stadiers, même avec la police, qui est en place depuis des décennies. Ça a une histoire, et il faut faire très attention à ça parce que c’est très fragile. Nous, on gère des milliers de personnes, généralement de jeunes personnes qu’il faut canaliser, et de l’autre côté la sécurité gère aussi des centaines de stadiers, qu’il faut aussi canaliser pour que tout se passe bien. Depuis 20 ans à Bordeaux, tout se passe bien. C’est même un des plus beaux exemples en France d’un riche partenariat entre la tribune populaire et un club. On avait bien expliqué à Joe DaGrosa et à Frédéric Longuépée que cette organisation devait continuer, qu’elle marchait parfaitement bien, et qu’il fallait surtout la préserver. Le représentant de cette organisation, c’est David Lafarge, et David Lafarge, je le répète, nous lui devons une grande partie d’Adieu Lescure qui a tous marqué notre vie. La fête n’aurait pas du tout été la même sans lui. Et sans parler d’Adieu Lescure, il y a aussi 20 ans de tifos, 20 ans de déplacements par an, c’est un travail monumental. La confiance qui s’est créée entre David Lafarge et le Virage Sud pendant 20 ans, elle est extrêmement forte, et surtout elle a fait ses preuves […] La guerre a été fortement entamée, elle a pris une autre orientation. On ne peut pas concevoir que cette personne remplace David Lafarge. On ne commence pas un combat de ce type en se disant qu’on ne va pas le gagner. On va le gagner. C’est de toute façon matériellement impossible. La sécurité du Virage Sud, ce n’est pas quelque chose qui se fait en claquant des doigts. On l’a vu quand pour Strasbourg Frédéric Longuépée a envoyé 80 stadiers dépêchés d’une boite de sécurité de Paris, il y a eu immédiatement des incidents. Le Virage Sud, ce n’est pas une boite de nuit. C’est une micro-société avec une histoire, une organisation, une hiérarchie. On ne peut pas arriver en bombant le torse et en prenant les gens de haut. Là, Poupard, il n’a aucune légitimité, il ne peut pas occuper un poste aussi important de cette manière-là. De toute façon, nous, on refusera catégoriquement de discuter avec lui. On ne discute qu’avec une seule personne, David Lafarge. C’est en lui qu’on a confiance, ce n’est pas quelque chose qui est tombé du ciel, mais quelque chose qui s’est créé au fil du temps. D’ailleurs, il faut savoir que David Lafarge a été mis en place suite à l’éviction de Bernard Lafaye à la fin des années 90, et suite au plus grand des incidents qu’ait connu le Parc Lescure de son histoire où, ce jour-là, une centaine de stadiers affrontait autant de supporters girondins parce que la coopération n’était pas possible. Bernard Lafaye était quelqu’un qui se comportait comme un dictateur et à un moment donné, ça a explosé. Il faut qu’il y ait un respect mutuel, une confiance. C’est à ce moment-là qu’il y a eu une réorganisation de la sécurité aux Girondins. Il y a tous les stadiers avec qui on a une relation de confiance aussi. Ça ne s’invente pas, ce n’est pas quelque chose de superficiel. C’est quelque chose de très sensible, d’affectif. C’est inconcevable que Monsieur Poupard prenne ces responsabilités. Nous allons au-devant de… Nous ne répondons plus de rien si nous sommes dans une situation où on a vraiment poussé les gens à bout ».

    GoldFM

    Retranscription Girondins4Ever