Témoignage de Thomas Rousselet (ex-rédacteur G4E) sur Monsieur David Lafarge, qui lui a fait vivre une journée extraordinaire en 2016

    Suite aux annonces des Ultramarines et de la presse concernant Monsieur David Lafarge, j’ai ressenti ce sentiment d’injustice et d’incompréhension, comme un bon nombre de supporters. A ma façon, j’ai décidé de lui rendre hommage en vous partageant l‘anecdote marquante (surtout pour moi) que j’ai pu avoir avec lui, ce qui sera un symbole parfait pour témoigner de sa personnalité attachante et de son professionnalisme durant toutes ces années à la tête de la sécurité des Girondins.

    Pour replacer dans le contexte, je suis supporter des Girondins depuis une bonne quinzaine d’années (ayant actuellement 24 ans), mais malheureusement à distance, résidant assez loin de la région bordelaise.

    En guise de cadeau pour mes 18 ans, mes parents décident de m’emmener un week-end sur Bordeaux, pour que j’assiste à mon premier match au stade. Sauf que je ne savais pas qu’une surprise m’attendait aux abords du stade, à quelques heures du début de la rencontre…

    En amont de notre venue, mon papa avait décidé de contacter le club, à tout hasard, pour avoir une visite, un petit geste, quelque chose pour un fan inconditionnel. Cela devait être une peine perdue, une lettre parmi tant d’autres, un espoir vain. Mais non, Monsieur Lafarge en a décidé autrement. Touché par mon histoire, le fait de n’avoir jamais vu le stade, de partager ma passion sur un site de supporters (j’écrivais pour Girondins4Ever à ce moment-là), il a accepté de me rencontrer et donna rendez-vous à mes parents, 3h avant le début du match (un certain Bordeaux-Angers, un 16 avril 2016).

    Avec des yeux déjà remplis d’étoiles, je vis ce magnifique nouveau stade de mes propres yeux, pour la première fois.

    A ce moment-là, j’étais encore bien loin connaître toutes les surprises qui m’attendaient. Monsieur Lafarge arriva à ce moment, sur une petit voiture de golf, s’adressant directement à moi, et en me demandant de le suivre. J’ai à peu près compris ce qui m’arrivait quand il m’a enfilé autour du cou un badge d’accès à toutes les salles du stade. A partir de ce moment-là, le rêve éveillé commence. Nous avons commencé le périple par une visite de la pelouse, de la salle des trophées, puis des vestiaires, ainsi que le stade en lui-même. Il m’a invité ensuite à attendre l’arrivée des joueurs au stade. Il m’a présenté à tous les joueurs, un par un, qui m’ont tous sans exception serré la main. Imaginez, un gamin de 18 piges, qui n’avait jamais mis un seul pied à Bordeaux, se retrouve à serrer la main de l’immense Cheick Diabaté, et son adorable sourire. C’était (déjà) dingue. Suite à cela, nous avons suivi l’échauffement des joueurs à environ un mètre d’eux. J’ai pu échanger sur le banc avec Adam Ounas à ce moment-là, qui était blessé pour ce match. J’assiste ensuite au match dans les tribunes. Défaite des Girondins ce soir-là, mais le résultat m’importait peu, il y avait bien plus important. La soirée se termine, j’ai mal à la mâchoire à force de sourire, je n’en finis plus de le remercier. Mais pensez-vous qu’il se soit arrêté là ? Pas du tout. Il m’a donné rendez-vous le lendemain matin, au Haillan pour le décrassage habituel des Girondins. Là encore, naïf que je suis, je ne m’attends qu’à une simple visite du terrain d’entraînement, derrière les habituels grillages du centre. J’étais encore une fois très loin du compte. Monsieur Lafarge m’a emmené au bord de la pelouse pour assister à la séance. Avant d’arriver au Graal, le summum de mon week-end, l’acte de gentillesse ultime qu’il aurait pu me faire. Il m’offre un maillot à la fin de la séance, et m’annonce : « prends ce maillot, ce stylo et viens, je t’emmène pour que tu le fasse signer à tous les joueurs ». J’ai bien évidemment l’entièreté de mon corps qui tremble. Je me retrouve face à l’idole de toute ma jeunesse, Monsieur Cédric Carrasso, à qui je n’ai pas pu échanger le moindre mot car aucun son ne sortait malheureusement de ma bouche. Et c’est ainsi que se termina ces deux jours fabuleux, aux côtés de ce grand homme.

    Via cette lettre donc, je tenais à le remercier, une nouvelle fois. Merci Monsieur Lafarge, merci d’avoir réalisé mon rêve de gosse, merci d’avoir gravé ce souvenir en moi, merci pour votre gentillesse, votre savoir vivre, votre bienveillance, merci pour tout ce que vous avez fait pour le club, et bonne continuation pour le reste de votre carrière. C’était le temps où le club avait certaines valeurs, un temps où il était encore familial, et accessible à tous les supporters, sans distinction.

    Thomas.

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