Nicolas Paolorsi : “Le club est dans une des plus grosses crises de son histoire, et traverse quelque chose qu’il n’a jamais connu”

    Nicolas Paolorsi, correspondant RMC, a fait un point sur la situation actuelle aux Girondins de Bordeaux dans Game Of Foot.

    « Le club est dans une des plus grosses crises de son histoire, je pense, et traverse quelque chose qu’il n’a jamais connu. Il y a eu ce changement d’actionnaire il y a bientôt deux ans, qui a bouleversé pas mal de choses parce qu’à Bordeaux on a toujours eu des actionnaires français et là, passer sous pavillon américain, avec tout ce que ça occasionne derrière, ça a bouleversé pas mal de choses. D’entrée, les relations se sont tout de suite détériorées entre Frédéric Longuépée et les Ultramarines. Si tu te mets les Ultramarines à dos, derrière ça devient compliqué parce que c’est le poumon du club, le vrai soutien populaire de ce club des Girondins. On a souvent l’image du club un peu bourgeois, où on vient à Bordeaux parce que la qualité de vie est cool, le Haillan c’est génial, l’océan n’est pas loin, le Cap Ferret, le Bassin… Les Ultras, c’est ce côté populaire du club qui ressort. Et l’énergie qu’ils donnent à ce club lors des matches… Sans eux, le Matmut Atlantique serait vraiment en train de sonner très creux. Déjà, tu as ce conflit-là, avec ensuite des choses qui se sont ajoutées avec Antony Thiodet, qui a lui aussi a très mal débuté son aventure aux Girondins dans son relationnel avec les Ultras, il y a une vraie guerre qui s’est mis en place. Un club ultra, un clan direction. Si je te fais tous les problèmes du club, on en a pour une demi-heure. Mais ce qui est sûr, c’est que le club va mal. En plus financièrement c’est compliqué. On sait que chaque saison le club a un gros déficit structurel, l’année dernière il était de 25M€. Avec tout ce qui s’est passé cette année, le Coronavirus, la dette pourrait augmenter jusqu’à 50M€. L’avantage, c’est que tu as quand même un fonds d’investissement derrière, qui pèse plusieurs milliards. Si jamais ils doivent combler la dette, ils le feront, cela ne représente pas grand-chose Bordeaux dans leurs actifs. Maintenant, il faut qu’ils veuillent le faire ».

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