Philippe Doucet : “Des acheteurs étrangers, peu connaisseurs, pas très attachés à la L1, avec des projets pas très foot… Les Girondins de Bordeaux sont un exemple”

    Philippe Doucet s’est exprimé sur la crise que vont traverser les clubs, à travers la question : la Ligue 1 est-elle à vendre ? Le consultant revient sur le problème des investisseurs étrangers, qui pensent business avant sportif.

    « Oui la Ligue 1 est en quelque sorte à vendre. Pas tout le monde, bien sûr, mais la situation économique va être très difficile. Il y a la crise du Coronavirus, il y a aussi et sur sa gestion très politique, morale, mais pas très économique. On peut qualifier cet arrêt de prématuré, et qui vaut d’ores et déjà pour la saison 2019-2020 une perte de chiffre d’affaires du tiers. Et encore, on ne sait rien de 2020-2021, avec le sponsoring en berne et surtout ce huis clos qui peut durer jusqu’à 2021. Du coup, risque de gros déficits, et de faillite bien évidemment, avec des propriétaires, ceux qui ne peuvent pas suivre, qui vont sans doute être vendeurs. Il y a la version optimiste qui est de se dire qu’on entend parler de beaucoup d’acheteurs en France. Mais certes, il faut voir de quels acheteurs on parle… Souvent, ce sont des acheteurs étrangers, des acheteurs peu connaisseurs, pas très attachés à la Ligue 1, et beaucoup de fonds de pension dont l’ambition, et les projets pour les clubs, ne sont pas très foot. Les Girondins de Bordeaux sont un exemple de ceux-là. En gros, depuis le début, on sait que l’acheteur de ce club, voyait le point de sortie lors de la vente du club qui est le moment où le bénéfice est possible pour le fonds de pension américain. Ce ne sont pas forcément des acheteurs très rassurants, ou qui font rêver le monde du football ».

    Retranscription Girondins4Ever