L’incroyable parcours d’Abdel Medioub avant de signer professionnel aux Girondins de Bordeaux

    Abdel Jalil Zaim Idriss Medioub a parlé de son long et sinueux parcours avant d’arriver aux Girondins de Bordeaux la saison dernière, où il a signé un contrat professionnel de trois ans.

    « J’étais à Grenade en U19 nationaux. Dès que la saison se termine, je pars à Wolverhampton en Angleterre, je pars pendant plus d’un mois où j’étais à l’essai là-bas. Ça devait se faire, et au final, ça ne s’est pas fait. Je suis rentré, j’étais dégouté… La saison avait déjà commencé, et là on m’appelle, on me dit qu’il y a un club en quatrième division espagnole qui me veut. J’y suis parti, j’ai fait l’essai, au bout d’un jour ils m’ont pris directement. J’ai signé, ils me donnaient 600€, et je devais payer mon appart. Je suis passé par des bourbiers… Du coup, j’ai ramené mon fils et ma femme, j’ai trouvé un appartement à 250€. On se serrait un peu la ceinture, c’était compliqué. Et cette saison-là s’est très mal passée puisque l’entraineur ne m’a pas fait jouer un seul match. Enfin, il m’a fait jouer le dernier match de la saison. A la base c’est le directeur sportif du club qui me voulait. Le dernier match de la saison donc, il me fait jouer, je fais un méchant match, et je joue contre l’entraineur de mon futur club. Il m’appelle pendant l’été, et me dit qu’il me prend. Là-bas, ils me donnent 700€ et un appartement. Pendant cette saison-là, les 3-4 premiers matches niquel, et au cinquième match je me fais mal au dos. Je pensais que ce n’était pas grave, je fais un IRM et on me dit que j’ai une hernie discale. Il y avait deux solutions : soit kiné-muscu-kiné-muscu, soit opération chirurgicale. Je suis rentré à Marseille, je me suis fait opérer de suite. J’étais deux mois dans un centre de rééducation à Capbreton. Je me suis fait opérer en novembre, et j’ai repris fin février. On était 3-4ème. La première semaine, il me refait jouer, on gagne, et on ne fait que gagner, on ne perd plus, on finit premiers. On fait les play-offs et on monte en National au final. Après ça, Grenade veut me récupérer. Je retourne à Grenade, la prépa se passe bien, mais ça repart pour un tour, l’entraineur ne me fait pas confiance, il ne me fait pas jouer. Le directeur sportif du club, qui avait confiance en moi, me dit qu’il a un ami entraineur en Géorgie, dans le meilleur club du pays. ‘Tu vas jouer les éliminatoires de l’Europa Ligue et tout’, il me dit. Je me dis qu’au point où j’en suis… J’y suis allé, et franchement, jusqu’à Bordeaux, je crois que c’était le meilleur choix de ma carrière. Là-bas, j’ai joué libéré, on m’a fait confiance, j’ai vraiment progressé avec ce coach, des préparateurs physiques, de très bons joueurs ; c’était un bon niveau. Je suis même appelé avec les U23 de l’Algérie… Après ça, il y a eu des contacts qui se sont fait avec Bordeaux. Ça s’est fait le dernier jour du mercato. J’ai pris l’avion à 3h du matin, je suis passé par Istanbul parce que tu es obligé de faire l’escale par là-bas, puis je suis arrivé à Bordeaux à 9h-10h du matin, et j’ai signé à 21h le soir. J’avais des soucis avec le traceur, vu que j’appartenais à Grenade. Je n’étais que prêté en Géorgie. Ça s’est réglé, et voilà. J’étais très content de signer à Bordeaux, très, très content ».

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    Retranscription Girondins4Ever

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