Rolland Courbis : “Quand on voit le nombre de personnes dans un staff… Mais ce sera un truc qu’on n’aura jamais vu”
L’ancien coach des Girondins de Bordeaux, Rolland Courbis, s’est exprimé sur l’état de forme physique des joueurs vis-à-vis d’une éventuelle reprise. Pour le consultant RMC, il s’agit de professionnalisme que de se maintenir en forme.
« Il ne faut pas confondre l’entretien et l’entrainement. Je crois qu’il y a des obligations professionnelles. Quand on a eu la chance, quel que soit son sport, de faire de ce sport-là son métier, je crois qu’il y a des obligations professionnelles qui sont tout à fait logiques. Tu dois avoir un entretien. Même s’il y a une coupure, pour X raisons, que ce soit de deux mois, même de trois mois, tu n’es pas obligé de suivre cette coupure. A partir du moment où déjà on coupe sans rien faire, pour des raisons physiques, athlétiques, psychologiques, une dizaine de jours, c’est pour moi le grand maximum. Mais après, on ne peut pas généraliser, il y a différents âges, différents postes, tu ne fais pas les mêmes efforts quand tu arrière central ou arrière latéral. Et quand je dis des obligations professionnelles… On a tellement de choses à traiter… Ce que j’ai vu dernièrement avec Balotelli, avec Hazard, reprendre des entrainements avec dix kilos de trop… Quand tu as les salaires que tout le monde sait maintenant, qu’on lit dans la presse, mais c’est tout simplement inadmissible et impensable. Ça, déjà, essayons de l’éviter. Ce n’était pas dû au Conard Virus ça, c’était dû à un manque de sérieux. Ça, il faut y réfléchir. Après, le préparateur physique mettra en place. Quand on voit le nombre de personnes dans un staff… A la reprise de l’entrainement, il va falloir gérer un calendrier, des matches tous les trois jours. Quand on voit le nombre de blessés qu’il peut y avoir… Je ne dirais pas bonjour les dégâts, mais attention aux dégâts […] Déjà, si on a la date de reprise du championnat avec le calendrier, ce sera une bonne nouvelle parce que cela voudra dire qu’on a quand même vaincu, même si c’est avec beaucoup de prudence encore, ce virus. En ce qui concerne la gestion d’un effectif, et la relation qu’il pourrait y avoir entre l’individualisation du boulot, de certains cas, par rapport à l’âge, au poste, avec les préparateurs physiques et les coaches, ce sera un truc qu’on n’aura jamais vu. Ce sera impossible de jouer tous les huit jours, il faudra jouer tous les 3-4 jours. Il va falloir gérer, il n’y a que trois changements dans un match, ça va être très compliqué. Mais, d’un autre côté, cette complication sera une bonne nouvelle parce qu’on aura pu reprendre ».