Frédéric Longuépée : “On gère une menace existentielle. On n’encaisse plus de recette billetterie, de recettes liées aux hospitalités… Certains partenaires s’expriment déjà pour suspendre leur versement”

    (Photo by Anthony Dibon/Icon Sport)

    Frédéric Longuépée a fait le point sur les salaires aux Girondins de Bordeaux, mais également sur l’absence de recettes en comparaison de nombreuses charges qui continuent d’exister.

    « A Bordeaux c’est environ 300 salariés, 300 temps pleins, qui se répartissent environ à 50-50 entre le département sportif et le personnel administratif. La quasi-totalité des collaborateurs ont été mis en chômage partiel. La particularité du football, et même si ce n’est pas très audible au regard de l’opinion et de la crise sanitaire que l’on vit, c’est qu’on est en train de gérer clairement une menace existentielle au sens où quand une industrie un peu plus traditionnelle 80% de la masse salariale est inférieure aux 4 SMIC et demi qui correspond au plafond pris en charge par le gouvernement dans le cadre du dispositif mis en place, dans un club de football 80% de la masse salariale est supérieure à ces 4 SMIC et demi. Donc, comme on n’encaisse plus de recette de billetterie, plus de recettes liées aux hospitalités… Certains partenaires s’expriment déjà pour suspendre le versement de leur contrat, on est face à un effet ciseaux dramatique qui est qu’il n’y a plus de recette, mais on continue à supporter un grand nombre de charges. C’est tout ce qui nous occupe en ce moment, dans deux directions en particulier. La première les discussions avec les diffuseurs parce que Canal+ a indiqué ne pas souhaiter verser l’échéance du mois d’avril, et encore moins celle de juin pour le moment. Et dans le même temps des discussions avec le syndicat des joueurs pour que dans l’effort de solidarité nationale, le football ne soit pas absent de l’écran radar ».

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