Marius Trésor : “Moi j’ai eu de la chance, il m’a reconnu. C’était émouvant, il était vraiment diminué”

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    Pour France Info Outre-Mer, Marius Trésor est revenu sur la disparition de Michel Hidalgo.

    “Je suis très triste. Michel était d’abord un homme de dialogue, il aimait parler avec nous. C’était aussi un grand sélectionneur qui savait choisir ses hommes, et puis il aimait bien les Antilles […] Quand il a pris la tête de l’équipe de France, c’est vrai que de temps en temps il me prenait à part pour qu’on puisse discuter de l’équipe. Mais c’est surtout lui qui avait le monopole de mettre son équipe en place, j’étais son interlocuteur privilégié. Et puis en 1982, il avait nommé un groupe de garçons avec Platini, Giresse, Bossis et moi. On se réunissait après les causeries, on discutait de l’équipe, mais c’est toujours lui qui décidait de la composition en dernier. Il n’a jamais dérogé à ce principe, mais il aimait bien avoir l’avis des principaux acteurs […] Quand je l’ai revu pour la dernière fois ? Je n’oublie pas que tous les ans on s’envoyait nos vœux mutuellement. On s’est revu à Marseille il y a un peu plus d’un mois en février, avec le Club des Internationaux de Foot, à l’initiative d’Henri Emile et de Jean Tigana. Il y avait essentiellement les champions d’Europe 1984 plus Christian Lopez et moi. Il était fatigué, il n’a pas reconnu tout le monde. Moi j’ai eu de la chance, il m’a reconnu. C’était émouvant, il était vraiment diminué. Et je me suis dit que c’était la dernière fois sans doute que je le voyais. Je ne sais pas, avec le confinement, si des obsèques vont pouvoir se tenir, mais une fois le confinement terminé, on fera surement un regroupement tous ensemble, pour lui”.