Bernard Lions : “C’est unique. Je trouve ça absolument admirable et génial. C’est ma définition du football et du supportérisme en France”

    Pour avoir été journaliste L’Equipe aux Girondins de Bordeaux, et l’être aujourd’hui à Saint-Etienne, Bernard Lions connait bien l’entente entre les Magic Fans et les Ultramarines. L’occasion pour lui de mettre en avant ce rapproche, peu courant dans le football.

    C’est unique et je pense que le bas du foot a du bon. Ils se sont rencontrés lors d’un tournoi entre supporters, ils avaient joué les uns contre les autres et les capos de chaque côté s’étaient liés d’amitié. Ça commence à dater d’une vingtaine d’années maintenant. Je trouve ça absolument admirable et génial. Quand je pense aux images de l’avant Saint-Etienne/Marseille du 2 février où il y a eu des scènes de violences inouïes entre supporters stéphanois et marseillais, qui sont aux antipodes total du foot, du sport. C’est la négation de ce formidable champ de partage, d’émotion et de respect […] Par contre, sur cette amitié, j’avais été stupéfié sous l’ère de Ricardo, j’étais à la boutique de Liverpool, le jour du match Liverpool-Bordeaux et je tombe nez à nez avec des mecs des Magic Fans. Ils m’ont dit qu’ils étaient venus assister au match avec les Ultramarines, car ils ne pouvaient pas voir des matches d’Europe avec Saint-Etienne cette saison-là, ils venaient supporter les Girondins pour vivre leur passion. Je me dis que si on peut vivre sa passion de si près, de façon si intelligente, moi je dis bravo. Et quand je suis parti en Ukraine cet automne pour suivre Saint-Etienne en Ligue Europa, je me suis retrouvé à l’aéroport d’Hanovre, avec un des capos des Ultramarines, qui venaient pour supporter Saint-Etienne parce que Bordeaux n’était plus en Coupe d’Europe. C’est ma définition du football et du supportérisme en France. On peut ne pas porter les mêmes couleurs mais au final, on porte tous la même passion et le même amour pour le football. Et si ce n’est pas le cas, on n’a rien à faire dans un stade”.

    Retrouvez l’intégralité de l’interview de Bernard Lions ICI : Partie 1, Partie 2