René Girard : “Les gens ne sont pas cons, les supporters, ils sont attentifs et voient un petit peu ce qui se passe. Ça transpire sur le sportif, ce qui se passe à côté”

    Avec René Girard, nous avons parlé des bouleversements qu’il risque d’y avoir très prochainement aux Girondins de Bordeaux à sa tête, alors que le sportif tourne bien.

    “C’est toujours le souci, ces clubs qui bougent, de nouveaux investisseurs. On aperçoit de plus en plus des investisseurs de l’étranger, il y a beaucoup de monde qui arrive et qui des gens veulent investir. Je crois que là aussi c’est important, la sérénité, la continuité, des performances et ce qu’ils veulent obtenir. On s’aperçoit qu’il y a des gens qui arrivent dans les clubs, c’est juste une question de pognon, d’affaires. Je crois que la continuité est importante. Les gens ne sont pas cons, les supporters, ils sont attentifs et voient un petit peu ce qui se passe. Ça transpire sur le sportif, ce qui se passe à côté. C’est indéniable. Les gens sont attentifs et il ne faut pas trop s’amuser avec tout ça. Aujourd’hui, c’est devenu un petit peu quelque chose de plus courant. Par le passé, ça bougeait beaucoup moins à ce niveau-là. Il y avait un patron qui restait, ça durait. Aujourd’hui, il y a un quart qui est là, une moitié là-bas et on remet tout ensemble. C’est toujours un peu compliqué et je suis persuadé, contrairement à ce qu’ils peuvent dire, que ça a des répercussions sur les résultats, le fonctionnement et le bien-être du club. Le football aujourd’hui est une entreprise. Il y a longtemps que ça l’est et ça le devient de plus en plus. Il faut que tout le monde tire dans le même sens. Il ne faut pas oublier qu’un club bien structuré c’est entre 50 et 100 personnes, ce n’est pas rien. Si à chaque fois, il y a tout un remaniement, qu’on remet tout à zéro, c’est comme quand vous avez une équipe et que vous vendez 12 joueurs, et qu’il faut tout reconstruire. Ça ne vient pas comme ça, en un claquement de doigt. Il faut du travail et de la continuité”.

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