Mathieu Valbuena : “J’avoue que quand on est bordelais, on ne kiffe pas trop les marseillais de base… J’étais ramasseur de balle avec les Girondins, et on n’aime pas trop l’OM…”

    (Photo : Philippe Perusseau / Icon Sport via Getty Images)

    Mathieu Valbuena, originaire de la Gironde et passé par le centre de formation des Girondins de Bordeaux, s’est souvenu du moment où il signa à Marseille, le plus grand club français pour lui.

    « Je finis un match avec Libourne à domicile, et là je croise José Anigo. Il était venu me superviser. Ça m’a fait quelque chose parce que José, pour moi, c’était la figure emblématique de l’Olympique de Marseille ; c’est quelqu’un quoi ! Mais à cette époque, je ne me rends pas compte, je suis toujours dans l’insouciance. Je me demande pourquoi cette personne-là vient me voir moi, je ne suis personne, je joue dans un modeste club de ma région… Mais s’ils viennent te voir, tu réalises qu’il peut y avoir un intérêt. Mon agent m’en a reparlé ensuite plusieurs fois, m’assurant que j’avais leur intérêt. Je ne le croyais pas, je pensais que c’était une blague… Et il a fallu pas mal de temps pour que je puisse comprendre, et me dire avec mes parents que c’était vrai. Au final, le contact se matérialise, et là je vois que c’est concret et sérieux. Je n’avais pas que Marseille, j’avais rencontré aussi Pierre Dreossi, qui était à l’époque recruteur à Rennes. Je l’ai écouté, et quand il s’avère qu’il fallait faire un choix, qu’il y avait Marseille avec un contrat de trois ans, que c’était du concret… […] C’était un rêve qui se concrétisait, avec des parcours sinueux où il a fallu se battre. C’est vrai que si le contrat pro était un rêve, te dire que tu vas signer à l’Olympique de Marseille, le plus grand club français… Mon père m’a demandé de réfléchir, quand on est père, on voit les choses différemment. Le papa protège son enfant. Après, j’aime le risque, c’était une opportunité qui n’était pas refusable. Du côté de mon père c’était un trop gros saut. Il penchait pour Rennes, pour que je franchisse les étapes, pour que j’aie plus l’opportunité de jouer qu’à Marseille. Et j’avoue que quand on est bordelais, on ne kiffe pas trop les marseillais de base… J’étais ramasseur de balle avec les Girondins de Bordeaux quand l’OM venait jouer à Lescure, et je peux te dire que bon, on n’aime pas trop l’OM… Mais pour moi c’était une occasion rêvée. Je devais sauter sur l’occasion, le train ne passe qu’une fois, pas deux. C’est pour ça que je n’ai pas écouté mon père ».

    RMC

    Retranscription Girondins4Ever