Mathias Edwards : “Ce qui est négatif c’est cette histoire de dette. Une fois qu’ils auront vraiment remboursé cette dette, là on pourra voir comment ça tourne”

    Mathias Edwards, journaliste indépendant qui écrit pour So Foot et pour Revue Far Ouest, a pointé les différentes opportunités, difficultés voire même inconvénients que peuvent amener un rachat comme celui des Girondins dans les années à venir.

    “M6 voulait vendre parce que les Girondins de Bordeaux étaient leur seule branche déficitaire. Donc même si Nicolas de Tavernost était un passionné des Girondins de Bordeaux et un amoureux du club, vis-à-vis de ses actionnaires et même avec le développement du foot-business, il sentait bien que derrière lui, chez M6, ça ne pouvait plus suivre. C’est positif que le club ait trouvé un nouveau propriétaire, un nouvel actionnaire. Par contre, ce qui est négatif c’est cette histoire de dette. Même si le recrutement a été excellent, il a été fait à moindre fait, c’est un recrutement malin, car il y a les bonnes personnes à la tête du sportif pour justement arriver à faire ce recrutement malin, avec des joueurs qu’on n’attendait pas du tout à ce niveau, comme le coréen Hwang, ou arriver à prendre Koscielny, qui je crois a payé une partie de son transfert… Une fois qu’ils auront vraiment remboursé cette dette, là on pourra voir comment ça tourne. Mais un an, ça fait un peu tôt pour faire le bilan. Ce qui est positif aujourd’hui, c’est le jeu. Il y a une équipe qui est agréable à regarder jouer. Et même si Francis Gillot était un type sympathique, compétent et tout, il n’arrivait pas à faire jouer son équipe de façon attractive. C’est vraiment depuis Laurent Blanc que l’on n’a pas eu de spectacle. Pour l’aspect économique, c’est ce problème de montage avec une dette : du premier jour où ils ont racheté, il y a 90 millions de dettes. Ils attendent les droits TV, qui vont s’élever à 1,1 milliards d’euros au lieu de 725 millions actuellement. Le côté entertainment ? Les américains, ils ne parlent jamais de sport, ils parlent d’entertainement. Ça fait partie de leur culture. Ils sont plus dans une culture de l’entertainment que de la compétition. Ils veulent que quand les gens viennent au stade, ils s’amusent mais pas qu’avec le match de foot. Il faut qu’il y ait des trucs autour, sur ce parvis qui est triste, ils veulent l’animer avec un truc de rodéo, des pompom girls… Le premier truc que déclare DaGrosa dans un tweet après le rachat, c’était « il y a trop de file pour acheter les sandwichs, on va régler ça ». C’est ça leur état d’esprit”.

    Revue Far Ouest

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    Publiée par Revue Far Ouest sur Samedi 16 novembre 2019