Mathias Edwards, journaliste indépendant qui écrit pour So Foot et pour Revue Far Ouest, a fait le bilan des Girondins de Bordeaux, un an après son rachat par un fonds d’investissement américain.

“Le bilan que l’on peut en tirer, c’est que paradoxalement, les investisseurs ont racheté Bordeaux, leur souci principal n’était pas le sportif mais de valoriser la marque des Girondins de Bordeaux et travailler sur tous les aspects commerciaux. Et un an après, le bilan qu’on peut avoir c’est que paradoxalement, c’est le sportif qui fonctionne le mieux. Cela parce que ce qu’ils ont fait le mieux a été de prendre un entraîneur comme Paulo Sousa. J’en suis convaincu et plus je travaille sur Bordeaux et que je parle avec des entraîneurs, ils me disent que c’est leur référence. Il y a des entraîneurs qui le suivent depuis des années, c’est un vrai philosophe du football, un penseur, une personne qui a des concepts. Dans le papier que j’ai écrit pour So Foot au moment du rachat des Girondins, j’avais interviewé quelqu’un qui voulait rester anonyme mais qui avait été contacté pour devenir le président des Girondins de Bordeaux, mais qui avait refusé justement parce que les américains lui avaient dit “nous, on cherche un président délégué, qui sera finalement Frédéric Longuépée, qui ne s’occuperait pas du foot et que même si l’équipe finissait 10ème tous les ans, ça allait très bien”. Car leur but était de tenir jusqu’à la renégociation des droits TV. L’objectif était de rester en 1ère division et que de toute manière, avec l’inflation, le club qu’ils ont acheté 100 millions vaudra automatiquement entre 150 et 200 millions avec les droits TV. Le sportif n’était pas au centre du projet mais au final c’est une des seules satisfactions un an après”.

Revue Far Ouest

Retranscription Girondins4Ever

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