Guy Lacombe : “C’est quand il a été transféré à Bordeaux que j’ai su qu’il s’appelait Zinédine”

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    Pour Foot D’Avant, Guy Lacombe s’est souvenu de Zinedine Zidane, qu’il avait croisé à l’AS Cannes, et qu’il a vu partir pour les Girondins de Bordeaux.

    “Je ne l’ai pas formé, je l’ai accompagné. C’est important de savoir que rien n’a été facile pour Yazid. Je l’appelle Yazid car c’est son deuxième prénom et on l’appelait comme ça à Cannes. C’est quand il a été transféré à Bordeaux que j’ai su qu’il s’appelait Zinédine. Il est arrivé en équipe réserve à 17 ans et il a dû faire face à une grosse concurrence. A chaque fois, il a su franchir les obstacles. Il avait déjà des qualités mentales énormes. Techniquement, il était bon quand il avait le ballon. Moins quand il ne l’avait plus. Il n’était pas extrêmement performant de la tête. On lui a fait prendre conscience de l’importance de cet aspect du jeu dans le football moderne. Surtout quand on mesure 1m87. Ce que je retiens de lui, c’est qu’il était à l’écoute […] Zinédine Zidane, je n’ai jamais imaginé qu’il deviendrait le meilleur joueur du monde. Nous, ce qu’on voulait, c’était qu’ils jouent en équipe première à l’AS Cannes. Voilà. Puis qu’ils vivent de leur passion. A l’époque, au niveau du recrutement, le boulot était très bien fait. Au tout début, à Cannes, on avait les troisièmes ou quatrièmes choix dans le recrutement des jeunes. Yazid, personne ne s’est battu pour l’avoir à l’époque. Un jour, le recruteur, Jean Varro, est allé à un rassemblement du côté d’Aix-en-Provence. Il s’est dit : « tiens ce gamin a quelque chose ». Pourtant, lors de ce match-là, Zinédine Zidane était remplaçant au départ dans sa sélection. Jean Varro avait des flashs. Quand il est revenu au club, il en a parlé à Gilles Rampillon et ils sont partis le voir jouer à Fréjus. Là-bas, son entraîneur l’a fait évoluer libéro (rires). Ils l’ont quand même pris en stage mais ils étaient loin de penser que Zinédine Zidane allait devenir Ballon d’Or”.