Florian Brunet : “On n’est pas le genre de personnes qui arrêtent un combat au bout de trois jours. On est très habitués aux combats de longue haleine, ça prendra le temps que ça prendra”

    Pour Le Point.G, Florian Brunet, s’est exprimé sur les actions que les Ultramarines vont mener envers une partie de la direction du club avec laquelle ils sont en désaccord total et pas du tout sur la même longueur d’onde.

    « On est très têtus… Ça m’amuse parce que les gens découvrent les tribunes vides, m’enfin ce n’est pas la première fois qu’on vide la tribune. C’est arrivé plein de fois. On a été en conflit ouvert avec Jean-Louis Triaud au début des années 2000, on ne s’est pas parlé pendant deux ans parce qu’on était très insatisfaits de l’ambition du club et du respect qu’il nous renvoyait. Ça s’est terminé par une lettre d’excuse de Jean-Louis Triaud, parce une pression mise sur le club. Et quelque part, on a contribué – à notre petite échelle, mais quand même – à ce que le club retrouve également la Ligue des Champions, en mettant une pression. On l’avait également fait en 2010 quand il y a eu la débandade, quand on s’est retrouvé être la meilleure équipe d’Europe en décembre, et sixième à la fin de la saison… Et que ça a continué avec Jean Tigana qui avait méprisé les internationaux qui revenaient d’Afrique du Sud, qui s’était mis toute l’équipe à dos… Ça s’est terminé par un 0-4 contre Sochaux lamentable, où on a vidé la tribune. Triaud s’est comporté comme un grand Président en venant au milieu de la tribune, au milieu des milliers de supporters, en venant s’excuser au nom du club pour cette humiliation. C’est quelque chose qu’on a toujours fait. On va au bout de nos combats. On a fait aujourd’hui une action très forte, aujourd’hui on l’explique. Cette semaine c’est l’explication, c’est aussi l’activation de notre réseau. Les Ultramarines, il faut le savoir, c’est la plus grande association bordelaise, une des plus anciennes et une des plus importantes. On a un réseau extrêmement étendu sur Bordeaux, qui va des politiques aux journalistes, aux salariés du club, aux joueurs, aux anciens joueurs… Tout l’environnement possible et imaginable des Girondins de Bordeaux, et le tissu associatif bordelais. On est en train de discuter avec tous les gens qui nous connaissent et qui se retrouvent dans notre combat. Et cette semaine, on discute aussi avec bon nombre de journalistes, pour parfaitement expliquer le problème. Ensuite, on est une organisation démocratique, il n’y a absolument pas de droit divin chez nous, il n’y a absolument pas de leader au-dessus des autres. Il y a simplement une addition de leaders qui sont là, qui sont bénévoles, on a tous une activité à côté, on est tous pères de famille. Notre seule ambition c’est que notre club soit le plus haut possible, et qu’une tribune populaire et indépendante perdure au sein des Girondins de Bordeaux. Ces deux objectifs-là pour nous sont indissociables et l’un n’est pas négociable sans l’autre. Si demain on a les Girondins de Bordeaux en haut et qu’on n’a plus de tribune populaire quelque part ce n’est plus mon club. Et s’il n’y a plus qu’une tribune populaire et qu’on a un club en lambeaux, ça ne va pas non plus. Il faut qu’il y ait les deux. C’est le combat de notre vie, celui de maintenir une tribune populaire indépendante, et de faire tout ce qu’on peut faire pour amener notre club le plus haut possible. Et ce avec notre vécu, notre expérience… On n’est quand même pas nés de la dernière pluie. On a tous 30 ans de club. 30 ans de réunions avec le club, d’analyses, de visions, de rencontres. On a quand même un vécu ! On va se réunir, et on va analyser les choses comme on le fait toujours, en s’écoutant les uns, les autres, et en prenant la décision qui nous semblera la meilleure pour atteindre, toujours et encore, les seuls objectifs qui sont les nôtres : amener notre club le plus haut possible avec une tribune populaire respectée, indépendante et active. Et avec des tarifs tout à fait abordables. On va prendre la meilleure décision possible. Mais, clairement, on n’est pas le genre de personnes qui arrêtent un combat au bout de trois jours. On est très habitués aux combats de longue haleine, et ça prendra le temps que ça prendra. Mais en tout cas, la porte est totalement fermée à Longuépée et à Thiodet ».

    Retranscription Girondins4Ever