Florian Brunet : “On doit avoir une seule et unique obsession : la Ligue des Champions. Ça va prendre du temps, mais elle est dans l’ADN des Girondins de Bordeaux”

    Pour Le Point.G, Florian Brunet s’est exprimé sur, selon lui, sur l’importance des recettes pour la partie marketing des Girondins de Bordeaux, en opposition avec l’affluence qui aiderait à faire gagner des points au niveau du sportif, et qui elle est importante pour les Ultramarines.

    « On nous explique qu’on met le paquet sur les gros matches. Mais, ça veut dire quoi, ça ? On nous explique que Paris c’est une réussite. Mais quelle réussite ? Là, il y a quelque chose qui est fondamental, on s’intéresse aux recettes et pas à l’affluence. Pourquoi Antony Thiodet est content de Bordeaux-Paris ? Parce qu’il a fait une meilleure recette que l’année dernière. Sauf que l’affluence n’est pas meilleure… C’est quoi l’important, la recette ou l’affluence ? Pour ces gens-là, c’est la recette, pas l’affluence. Là aussi, on arrive au bout de leur philosophie qui est totalement contre-productive à moyen et long terme. Ils nous font croire que la recette est importante, sauf que c’est l’affluence qui rapporte des points. Cela prouve bien que leur méthode est contre-productive. Ils s’intéressent aux recettes à court terme. Mais il vaut mieux avoir beaucoup plus de gens au stade, quitte à avoir moins de recettes, puisque ces gens-là vont pousser l’équipe et ces gens-là vont permettre à l’équipe de marquer des points. Puisque le board ne s’intéresse qu’à la finance, il faut faire comprendre au board que leur stratégie paye peut-être à court terme mais ne payera pas à moyen et long terme. Ce qui rapportera de l’argent, c’est le terrain. Pour que le terrain rapporte de l’argent, il faut que le terrain gagne, et pour que le terrain gagne, il faut qu’il y ait un public qui pousse l’équipe. C’est ce qui paiera à moyen et long terme, ce n’est pas de se focaliser sur des recettes à court terme, et se gargariser d’un Bordeaux-Paris où on a fait une meilleure recette. On ne peut pas se gargariser d’un Bordeaux-Paris alors qu’il y avait moins d’affluence. On nous explique que mettre le paquet sur les grosses affluences, ce n’est pas grave que pour Metz et Brest il y ait personne. Déjà, d’une part, il n’y avait pas 15000, mais 10000. Donc un nouveau mensonge. Mais ce n’est pas possible de tenir ce discours, tous les matches valent trois points. Et c’est facile de remplir Gallice pour Paris, Marseille, c’est facile… Il y a un tiers du stade qui est parisien ou marseillais. On n’a pas attendu Frédéric Longuépée ou Antony Thiodet pour faire guichets fermés pour ces matches. Le problème, ce n’est pas ces deux rencontres, mais toutes les autres. L’objectif premier doit être de mettre le paquet sur les petits matches. Toute cette philosophie est totalement à l’opposé de notre vision. Et surtout, elle est préjudiciable pour le club. On doit avoir une seule et unique obsession aux Girondins de Bordeaux : la Ligue des Champions. Ça doit être notre objectif à tous, note obsession à tous. Ça va prendre du temps, mais la Ligue des Champions est dans l’ADN des Girondins de Bordeaux, et on doit y regoûter le plus rapidement possible. Et par rapport au board, il n’y a que la Ligue des Champions qui rapportera de l’argent. On nous parle de la billetterie, mais la billetterie ne représente que 3, 4, 5% dans le budget des Girondins, c’est peanuts. Demain, tu te qualifies pour la Ligue des Champions, ce n’est pas les petites histoires de billetterie où on a fait de bonnes recettes… Là, on parle de millions d’euros quand la qualification est passée, de manne financière énorme… Ça doit être réellement notre obsession parce qu’il n’y a que ça qui permettra de développer le club. On atteint la Ligue des Champions avec un public. Paris, ils ont essayé de faire sans les Ultras, ils ont essayé. Et pourtant ils n’ont pas de culture Ultra les Qataris… Ils ont essayé de fonctionner sans les Ultras, et ils se sont rendus compte qu’il n’y avait pas de public. Ils se sont rendus compte que ce public leur rapporterait des points. Ils les ont fait revenir… Aujourd’hui, il y a de nouveau un public au PSG. On ne peut pas atteindre la Ligue des Champions si on n’a pas un public de supporters. Et ce que ces gens-là veulent, c’est un public de spectateurs. Avec un public de spectateurs, on n’atteindra jamais le Graal ».

    Retranscription Girondins4Ever