Patrice Ferri : “Les effets d’annonce, c’est terrible !”

    (Photo by Manuel Blondeau/Icon Sport)

    Patrice Ferri, pour Girondins4Ever, est revenu sur les effets d’annonce aux Girondins de Bordeaux à l’arrivée du nouveau propriétaire. Il aurait aimé que le FCGB communique de la même façon que le nouvel OGC Nice par exemple.

    “C’est difficile d’avoir ces débats de fond. Il nous manque trop d’éléments. On a trop peu d’éléments d’information. En plus, moi, de l’extérieur, je pense qu’il y a un gros problème, ce sont les effets d’annonce. Et les effets d’annonce, c’est terrible. Je pense que ce n’est pas une bonne chose d’annoncer des chiffres, des projets, des choses comme ça qu’on ne maîtrise pas. Les gens, les supporters, les partenaires, une fois que vous leur avez dit ça, que fait-on si jamais ça ne réussit pas ? Celui qui a une très bonne approche, c’est celui qui vient de racheter Nice. J’ai lu ses déclarations sur les questions qui lui sont posées, parce que c’est la grande mode, tout le monde est plein de projets de travail, de jeu… sauf qu’ils sont très peu à pouvoir les appliquer, et donc derrière ils prennent le retour de manivelle. Il est milliardaire en plus, donc il est à l’aise, il va certainement mettre une partie de son argent. Il a dit ; ‘ne commencez pas à venir me poser des questions sur la Ligue des Champions, si on va casser le marché du mercato. Nous, ce qu’on veut, c’est essayer de devenir un des clubs références de la Ligue 1, un club stable sur le plan financier et sportif, tout en essayant de s’améliorer à chaque match, chaque saison, pour redevenir une référence de la Ligue 1’. Moi, je trouve que ça, c’est une discours intéressant à entendre. On n’est pas en train de nous dire que dans les trois ans on va gagner la Ligue 1, qu’on fera une demi-finale de Ligue des Champions, non… […] Si j’étais supporter aujourd’hui, je me dirais ‘enfin, il y en a un qui n’est pas là pour nous vendre quoi que ce soit, parce que ça ne sert à rien’. De toute manière il n’y aura pas plus de partenaires si vous essayez de leur vendre que vous allez jouer la Ligue des Champions tous les ans, il n’y aura pas plus d’abonnés… Les gens, s’ils aiment leur club, ils viennent au stade, ils achètent leur abonnement, et ils supportent. Les gens ne sont pas fous. Ils font leur propre lecture des effectifs, ça ne sert à rien d’aller leur vendre des projets et des objectifs. Quand on sait qu’on va finir dixième, ça ne sert à rien de leur dire qu’on va être sur le podium, ce n’est pas vrai […] Cela faisait longtemps avec Nice que je n’avais pas eu un discours comme ça. Pendant quand même pas mal de temps aux Girondins, on attendait qu’on nous explique l’organisation, vers quoi ils voulaient aller, quelle était l’idée. Et d’un coup on vient nous dire que la priorité était d’acheter un défenseur central, certes un garçon avec une top carrière, brillant, avec une belle personnalité, mais on nous parle d’un défenseur central de 34 ans… Et ça va se terminer par avoir été une très bonne affaire, certes, mais quand vous parlez de projet, et qu’un défenseur central de 34 ans est la priorité, inévitablement les gens ont un décalage. Ça se transforme en une bonne décision, mais on ne peut pas le placer comme une priorité”.

    Retrouvez l’intégralité de l’interview ICI, sur Girondins4Ever

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