Ronan Salaün : “Je préférais quand même être joueur qu’entraineur, mais arrivé à un âge, on n’a plus trop le choix”

    Photo News Ouest

    Ancien joueur des Girondins de Bordeaux, Ronan Salaün, aujourd’hui entraineur de Quimper, a expliqué ce qui a fait qu’il a choisi d’entrainer ce club en Bretagne.

    “Après ma carrière de joueur, j’ai été entraîneur à Quimper. J’ai fait 10 ans à l’époque au sein du staff quimpérois, il y a eu à l’époque une fusion entre deux clubs quimpérois et au moment de cette fusion, je suis parti à Evian parce que j’avais eu une proposition pour entraîner l’équipe réserve d’Evian-Thonon-Gaillard qui montait en Ligue 2 à l’époque et qui est monté ensuite en Ligue 1. J’y suis resté 4 ans. J’y ai pris beaucoup de plaisir là-bas, je ne connaissais pas du tout la Haute-Savoie, ni la région, ni les gens. Ensuite, le contrat s’est terminé car il y avait une opportunité pour le club de prendre l’entraîneur de la formation, ce qui se fait beaucoup maintenant pour reprendre l’équipe réserve, donc ça s’est fini là-dessus. J’ai fait un an en tant que recruteur, superviseur pour Evian. Après comme ça me manquait un peu le terrain, je suis revenu sur Quimper et j’ai eu une opportunité d’entrainer Quimper. Mais j’étais plus à la recherche d’un projet dans un club professionnel, même si c’est très bien les clubs amateurs, et j’en suis dedans donc je ne peux qu’allouer le courage et l’investissement des joueurs et des dirigeants, mais c’est vrai que le côté professionnel est intéressant aussi, dans le sens où c’est quand même plus structuré, on a plus de moyens. Pas forcément financiers, mais sportifs aussi, parce qu’au niveau amateur, tu peux te retrouver à 7 ou 8…

    Mon idée, au départ, était de rebondir ailleurs, mais il n’y a pas trop eu d’opportunités. J’ai eu une petite touche avec le Stade Rennais pour les jeunes mais sans que cela aille jusqu’au bout, donc voilà pourquoi je suis sur Quimper aujourd’hui. Je suis entraîneur de Quimper bien sûr mais je suis aussi à côté coach de santé. J’ai passé une formation APA (Activités Physiques Adaptées) et je travaille avec des gens qui ont connu des maladies, ça peut être des cancers du sein, de l’obésité, des maladies cardiovasculaires. Parce que les médecins se sont rendus compte que même en restant sédentaires, en amont ou en aval de la maladie, le sport permet de créer du lien social et leur permet de retrouver une vie un peu plus normale, dans la mesure où la maladie les a un peu dé-sociabilisés. Comme ils manquent un peu de repères, le sport est un vecteur de réinsertion. Voilà, mon projet aujourd’hui de développer cette activité, tout en restant bien sûr entraîneur, parce que c’est ma passion. Mais je préférais quand même être joueur qu’entraineur, parce qu’être entraîneur c’est un peu plus compliqué, mais arrivé à un âge, on n’a plus trop le choix. Je le dis encore aujourd’hui aux joueurs : continuez à jouer parce que c’est le plus beau poste dans un club”.

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