Bixente Lizarazu : “Ça m’a bousculé, mais j’ai continué comme quelqu’un qui n’a pas envie d’entendre ça”

    Grâce à sa carrière riche en expérience et les très grands entraîneurs qu’il a pu côtoyer, Bixente Lizarazu s’est exprimé sur les conseils qu’il donnerait à un jeune d’un centre de formation :

    « Je lui dirais entraîne toi comme un malade. Je lui dirai déjà qu’il faut un truc indispensable, la passion. La passion dévorante pour ce que tu fais. Même si on te dit que tu ne pourras jamais être footballeur professionnel, tu y crois quand même. Je pense que c’est quelque chose d’important. Moi, je l’ai entendu, et ça m’a bousculé. Mais j’ai continué comme quelqu’un qui pense qu’il peut le faire, ou comme quelqu’un qui n’a pas envie d’entendre ça. Et après, entraîne toi, entraîne toi. Je crois que c’est ça qui m’a permis de rattraper les mecs. Je me suis entraîné plus qu’eux, puisqu’on me disait que j’étais moins bon qu’eux. Je faisais peut-être plus attention à tout, j’étais attentif à ma diététique, à ma préparation physique. En plus, comme j’ai fait des études où on t’apprend les principes en physiologie et en anatomie, ça me permettait d’être un peu plus à l’écoute de comment s’entrainer, comment s’améliorer. Et petit à petit je les ai rattrapés et je suis passé devant. C’est un peu con de dire ça mais si tu travailles plus, tu progresses plus, et il faut aussi réfléchir à son métier. Parce que s’entrainer c’est une chose, mais il ne faut pas s’entrainer bêtement comme un gros bourrin. Je dirai à ce jeune ‘pose des questions à ton entraîneur, pourquoi on fait ça ?!’. Moi, j’étais un casse-noisettes. Je leur posais sans cesse des questions sur les exercices, et ça m’a servi. Normalement, un entraîneur intelligent doit répondre ».

    Clémentine Sarlat, Le Spotlight

    Retranscription Girondins4Ever