Bixente Lizarazu : “Au début, oui, j’avais un plan de carrière, mais je me suis aperçu que ça ne servait à rien”

    Alors que de nos jours les prix des transferts et les salaires attribués aux joueurs lors des mercatos ont explosé dépassant les dizaines de millions d’euros, dans les années 90’s les salaires étaient moins importants, ce que nous explique Bixente Lizarazu :

    « Quand j’étais stagiaire, j’avais déjà un petit salaire. On était déjà pro ou semi-professionnel donc je n’étais pas obligé de faire des petits boulots à côté. Les salaires n’avaient rien à voir avec les gamins d’aujourd’hui où c’était complètement disproportionné. Tu fais dix matches… Nous, on a démarré très petit, mais cela t’apprend la valeur de l’argent, ce n’est pas plus mal, je ne le regrette pas. On a commencé à très bien gagner notre vie au milieu de notre carrière pour ma génération. Grosso modo, on a été Champions du Monde à 27-28-29 ans. C’est à partir de là que le monde du foot est devenu un peu plus fou en termes d’argent, de médiatisation et de mondialisation. France 98, c’est assez charnière, même s’il y avait déjà des joueurs qui partaient à l’étranger, il commençait à y avoir des salaires assez importants, mais je trouve que l’après Coupe du Monde a été un boosteur de cette mondialisation ».

    Il affirma ensuite qu’au début de sa carrière il avait défini un plan de carrière :

    « Au début, oui, j’avais un plan de carrière, mais je me suis aperçu que ça ne servait à rien de trop tout prévoir. Il y a plein d’événements où il faut vraiment être capable de s’adapter, des situations un peu imprévues… Tout ne peut pas être organisé, comme de se dire qu’on va faire tant d’années dans un club, pour aller ensuite dans ce club-là… Ce sont des opportunités qui se présentent, après ce sont des choix que tu fais, et tu fais parfois des erreurs. Il faut le reconnaître vite, et changer vite, parce que tu ne peux pas tout savoir dans la vie. Dans mes choix de carrière, par chance, j’ai fait plus de bons choix que de mauvais. Les erreurs que j’ai pu faire, je les ai corrigées vite. Après, quand je me suis senti bien quelque part, je suis resté longtemps ».

    Clémentine Sarlat, Le Spotlight

    Retranscription Girondins4Ever