Daniel Riolo : “Bordeaux, c’est un club sous perfusion, qui est à moitié mort-vivant. De toute façon, au mieux, qu’est-ce que Bordeaux fera ? Huitième ?”
Daniel Riolo, sur le sujet des Girondins de Bordeaux, s’est exprimé sur le projet bordelais initié par les nouveaux propriétaires américains.
« Je suis sûr que Benito est meilleur que les jeunes du centre de formation des Girondins, parce que leur centre de formation est moisi depuis des années. Bordeaux, c’est un club sous perfusion, qui est à moitié mort-vivant on va dire. Je veux bien que les gens aient cru que cet actionnaire ou ce repreneur allait mettre de l’argent… […] Il n’y a pas d’oseille. Quand tu n’as pas d’oseille, tu veux faire quoi ? Ce n’est pas du tout pareil que Lille. Lopez a joué avec le feu. Si l’année où ils sont au bord de la catastrophe ils descendent, Gérard Lopez finit avec une pierre au bout du pied jeté dans le lac. Au final, comme ça a fini par tourner et qu’ils ont Campos pour faire le truc… Là, l’oseille, ils en mettent. Ils ont mis la machine en route. Mais l’autre (Joe DaGrosa) si jamais il ne met pas la machine en route, eh beh il n’y aura pas d’oseille ! Il n’amorce pas la pompe. Donc, tu peux toujours dire que le bilan de Paulo Sousa est pourri, que tel joueur est pourri… S’il n’y a rien, il n’y a rien ! Et comme le club, les structures étaient en train de moisir depuis super longtemps, avec le centre de formation qui fonctionne très mal, que cela faisait des années que ça ne fonctionnait plus très bien, tu ne sais même plus à quelle branche te raccrocher. Maintenant, si d’ici la fin du mercato, ils arrivent à sortir trois-quatre mecs… Mais de toute façon, au mieux, qu’est-ce que Bordeaux fera ? Huitième ? Neuvième ? Dixième ? […] Aujourd’hui, il n’y a pas de la place pour tout le monde. Il y a des clubs qui vivent très mal les situations, Marseille par exemple. Et eux à la limite on pourrait dire qu’ils sont encore plus déçus parce qu’on leur a vendu un peu plus de rêve que les bordelais. Aujourd’hui, eux aussi, ils n’arrivent même pas à faire signer le remplaçant du remplaçant de Barcelone au poste d’arrière gauche. Les supporters bordelais vont devoir vivre avec leurs souvenirs […] Le problème de fond de Bordeaux, c’est qu’il a été à un moment important. Si Bordeaux avait toujours été comme Angers, Montpellier, enfin ce genre de club habitué à la seconde partie de tableau, tout ce qui se passe aurait peut-être moins d’importance. Le problème, c’est que Bordeaux est une équipe qui a été Championne en 1999 et 2009 et que dans ces intervalles-là, ils ont cherché à manger sur ces titres : ‘ah c’est bien, on travaille bien, tout va bien’. Ça veut dire que tout va bien… ».