Jean-Marc Furlan : “Le footballeur de rue n’est pas forcément adapté au très haut niveau”

    Dans le So Foot de juillet-août, un magazine intitulé “gloire à la rue”, donne la parole à Jean-Marc Furlan qui évoque l’évolution du foot et plus particulièrement du foot de rue à travers le temps.

    “Le foot de rue tel qu’il existait il y a plusieurs décennies disparaît à cause de changements sociétaux, comme l’essor des jeux vidéo. Ils détournent les jeunes du foot spontané dans les rues. Avant, les joueurs étaient élevés aux terrains vraiment pourris, au bitume qui arrache la peau des genoux, aux flaques de boue, aux surfaces atypiques qui développent les capacités d’adaptation, la créativité. Les jeunes, aujourd’hui, s’adaptent moins, et c’est un vrai problème. Ils exigent des terrains totalement plats et nickel… À une époque, si on avait quatre pulls et une balle de tennis, c’était suffisant. Là, on est dans l’ère des city stades. Comment les clubs vont-ils réussir à surprendre les joueurs, à les sortir de leur zone de confort et ainsi les rendre adaptables? C’était toute la vie hors des clubs qui le permettait auparavant… Après, le footballeur de rue n’est pas forcément adapté au très haut niveau, car il a grandi sur une affirmation individuelle et non collective. Un joueur de rue qui ne sait que dribbler, il n’a aucune chance”.