Jean-Jacques Bertrand, avocat spécialisé dans le droit du sport s’est exprimé sur la nouvelle tendance des clubs professionnels, qui mettent au placard ou au ‘loft’ les joueurs professionnels sur lesquels ils ne comptent plus. « Il y a plusieurs années, face au grand nombre de joueurs à l’entraînement, mettant en avant les conditions de travail un peu plus difficiles pour les entraîneurs, le syndicat avait admis que jusqu’au 31 août on puisse créer deux groupes d’entraînement, avec des conditions d’entraînements équivalentes […] De ce système qui a été mis en place de bonne foi par les dirigeants, il y a eu un détournement au fil des années. On s’aperçoit que le second groupe est un groupe de laissés pour compte. Par ce biais, on va faire pression sur eux pour qu’ils acceptent un transfert ou une résiliation de leur contrat dans des conditions qui ne leur sont pas favorables ».

Quand on pense à certains joueurs pro écartés et qui ont fait parlé d’eux en permanence, on pense à Adrien Rabiot et Hatem Ben Arfa lors de leurs passages respectifs au PSG. Seulement tous les joueurs n’ont pas la même médiatisation que ces deux joueurs. « Malheureusement, ce sont les pauvres de la paroisse. Ces joueurs là ont peut-être moins de médiatisation ou d’argumentation possible. Les bons joueurs vont toujours trouver du travail, mais un joueur entre guillemets moyen a tout intérêt a faire profil bas : à talent égal on prendra toujours celui qui fera pas de procédure. D’où l’alerte de l’UNFP sur le cas de Bordeaux […] Tant qu’il n’y aura pas de sanctions, les clubs continueront de le faire. Il faut, par d’autres dossiers, faire en sorte que cette situation à Bordeaux soit l’une des dernières ».

So Foot