Alain Giresse : “L’une de mes plus belles fiertés, ce sont mes rapports avec les joueurs […] J’ai ma carrière et elle me plaît”

    Dans L’Equipe, Alain Giresse a connu nombreuses sélections et retient avant tout dans ses expériences les rapports humains avec ses joueurs qui en ressortent.

    « Quand j’entends l’hymne du Mali ou du Sénégal (il chante les paroles), ça me fait quelque chose. Comme celui de la Tunisie. L’essentiel de tout ce parcours, ce sont les rapports humains. Qu’est-ce qui te reste dans la vie ? Le partage, les émotions. L’une de mes plus belles fiertés, ce sont mes rapports avec les joueurs, j’ai reçu des messages à la CAN de joueurs sénégalais, maliens ou gabonais. Au Mali, j’avais aidé le vieux gardien de mon immeuble pour ses soins. Il m’a dit : “Vous m’avez sauvé la vie.” Quand je suis parti, il pleurait dans mes bras. Ça, ce sont des images à vie. J’ai ma carrière et elle me plaît. Bien sûr que j’aurais aimé gagné la Coupe du monde ou la Ligue des champions mais ce n’est pas pour ça que je ne trouve pas mon plaisir. Ce que je vis est inoubliable. Et j’ai fait des rencontres tellement inattendues. Quand j’arrive au Mali, je rencontre un directeur de banque, il s’agit de Pierre Bérégovoy, le fils de l’ancien Premier ministre (avril 1992-mars 1993). Puis il quitte le Mali pour… le Sénégal, je le retrouve. Et où est-il aujourd’hui ? En Tunisie ! Je lui ai demandé : “Et vous allez où après ?” (Rires.) Où aurais-je pu vivre tout ça ? »

    L’Equipe