Grégoire Margotton : “Bordeaux-Juve ? C’est un tournant dans l’histoire du foot français pour moi ce match-là”

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    Le commentateur Grégoire Margotton a été interrogé par Eric Dagrant sur un moment fort qu’il a vécu à propos des Girondins de Bordeaux. Avec tous les matches commentés et vécus qu’il a, il n’a pas qu’un seul moment fort. Il raconte.

    “Le 2-0 à Chaban contre la Juve, c’est 84 ou 85 ? C’est un souvenir d’enfance très fort. Je crois que c’est mon premier souvenir aussi fort d’une équipe. C’est mon premier souvenir aussi fort d’une équipe française en coupe d’Europe. Les Verts, j’avais 5, 6, 7 ans. Je me souviens de Blokhine, je me souviens de Kiev, je me souviens d’Eindhoven. Mais Bordeaux-Juve, c’est la première fois qu’on s’est dit qu’on avait une équipe de club qui pouvait rivaliser avec les grands d’Europe. C’est un tournant dans l’histoire du foot français pour moi ce match-là. Je ne suis pas impressionné par les gens. Je pourrais rencontrer une star absolue, les gens seraient comme ça et moi je m’en fous. En revanche des gens moins connus qui ont été forts dans mon enfance… La première fois que j’ai rencontré Marius Trésor, Battiston, j’étais comme ça. C’est normal d’ailleurs. Alors qu’ils étaient plus star alors que le grand public les connaissait plus entre guillemets déjà. Voilà, ça c’est mon enfance. Donc c’est après je pourrais te dire le but de Gourcuff, je pourrais te dire la soirée contre le Milan AC… Ce que j’ai dit sur le but de Gourcuff ? Oui, qu’on le comparerait un peu à Zidane. Ce but est exceptionnel mais ce qui me fait rire, parce qu’il m’arrive de le regarder à nouveau, c’est le rire de Dugarry à côté de moi. Il est mort de rire car il est comme un gosse. Il est heureux. Il adore le foot donc il est heureux d’avoir vu un truc improbable parce qu’il est improbable ce but. Et il est mort de rire parce qu’on met le but sur les écrans géants à Chaban ce soir-là et le public fait ‘ouais’ à chaque passement de jambe, ‘ouais’ l’extérieur, ‘ouais’. C’était extraordinaire. Et les mecs qui viennent lui cirer les pompes derrière. Chalmé ou je ne sais plus qui vient lui cirer les pompes, c’est magnifique”.

    Retranscription Girondins4Ever