Bixente Lizarazu : “Les entraineurs imposent les mises au vert parce qu’il y a des branleurs, et sur la fin j’en avais marre”

    Bixente Lizarazu a connu de grands moments de gloire mais également des moments plus compliqués pendant sa carrière. En a-t-il eu assez du foot au bout d’un certain temps ? Pas forcément, mais de certaines pratiques comme les mises au vert.

    « Je n’en ai jamais eu marre de m’entrainer et de jouer. Sur la fin, j’en avais marre des mises au vert. Il y avait une discipline dont je n’avais plus besoin parce que j’avais toujours été professionnel, j’étais expérimenté. Je n’avais plus besoin qu’on me dise ‘il faut faire ci, il faut faire ça’. Je souffrais de la discipline qu’on imposait à l’équipe, parce qu’il y en a qui le sont moins que toi, professionnel. Et ça, ça me pesait beaucoup. J’avais besoin qu’on me donne de la liberté. Je me sentais capitaine de mon bateau, et quand j’ai arrêté ma carrière c’était une énorme respiration, c’était la liberté. Je retrouvais la liberté et j’étais prêt pour ça. On va dire que les trois-quatre dernières années… Si on t’impose d’aller au vert, c’est parce qu’il y en a, si tu ne leur impose pas ça, la veille ils sortent… Les entraineurs imposent ça parce qu’il y a des branleurs. Et du coup, pour ceux qui sont sérieux, professionnels et ont conscience de ce qu’il faut faire pour être performant en tout cas dans la préparation, c’est lourd. Après 20 ans de carrière, c’est lourd… Mais j’ai toujours aimé m’entrainer, toujours aimé jouer. Ça n’a jamais disparu. Et quand j’ai arrêté le foot, j’ai continué à faire du sport à bloc. Je n’étais plus payé pour ça, mais j’ai continué à en faire beaucoup jusqu’à aujourd’hui, parce que je suis passionné ».

    Clémentine Sarlat, Le Spotlight

    Retranscription Girondins4Ever