Florian Brunet : “Les promesses ont été clairement annoncées au local Ultra, droit dans les yeux : c’est le Top 5 l’année prochaine”

    Florian Brunet s’est longuement exprimé sur l’arrivée de GACP aux Girondins de Bordeaux. S’il explique notamment que les relations sont bonnes avec la nouvelle direction, il assure aussi que les doutes existent toujours quant à ce projet. Un objectif ambitieux a été annoncé par les américains.

    « En septembre, on est en plein questionnement. On est informés par les gens du club que c’est bizarre, qu’ils n’ont pas l’habitude de travailler comme ça, qu’il y a des choses qui ne sont pas claires. Notre réseau journalistique nous explique aussi qu’il y a des choses discutables. On va réétudier un peu les ramifications de GACP, et on a beau dire ce qu’on veut, c’est quand même une entreprise qui réfléchit pour échapper à l’impôt dans tous les sens. Même si c’est légal, ça reste moralement discutable pour le moins. Je le répète, de l’argent qui échappe à l’impôt, c’est de l’argent sale. On en paye tous des impôts, quand on gagne de l’argent on paye des impôts. Et on avait tout un tas d’informations qui se recoupaient, qui ne portaient pas à l’optimisme. Et au-delà de ça, on a commencé à étudier le projet, et encore aujourd’hui on est totalement sceptiques. Maintenant, il y a la dimension humaine qui s’est rajoutée à ça. On a rencontré DaGrosa, on a rencontré Varela, il y a un certain feeling qui s’est instauré, mais ce feeling-là ne suffira pas. Nous, ce n’est pas le feeling qui nous intéresse, ce n’est pas d’être bien vu par la direction, c’est que le club avance. Tant mieux qu’il y ait un bon feeling, mais… C’est moins conflictueux pour l’instant […] Avec le recul, vraiment, on ne regrette rien, clairement. Si aujourd’hui il y a des relations fort intéressantes, des relations où le Virage Sud joue pleinement son rôle, c’est grâce à cette période. On a quand même fait repousser le vote d’un conseil municipal sur simplement notre action. Les Ultras ne se mêlent pas de cette histoire, on a beau dire ce qu’on veut, Alain Juppé ne repousse pas le conseil municipal… On a été reçus à la mairie, on a présenté les points qui nous dérangeaient et qui nous dérangent toujours. On a du mal à comprendre d’où va venir l’argent, quelle est vraiment la puissance financière, qui est derrière tout ça… Aujourd’hui, les interrogations sont toujours là. Maintenant, il faut être pragmatique. On n’allait pas continuer à faire la guerre à des gens qui ont prouvé leur obstination, donc leur motivation. A partir de là, il faut être dans un esprit constructif, ils sont propriétaires de notre club. Il faut qu’on travaille ensemble, du moins qu’on essaye. Après, ce n’est pas parce qu’on essaye qu’on ne va pas se retrouver dans six mois-un an dans la position des nantais à l’heure actuelle avec Kita. Ces bonnes relations, c’est très bien, mais il y a eu des promesses et pas n’importe lesquelles. On a un ordinateur dans la tête et quand on nous fait des promesses, on enregistre tout. Les promesses on ne les a pas exigées. Par contre, elles ont été clairement annoncées au local Ultra, avec que des responsables, droit dans les yeux. Quand on veut du rêve au peuple, il ne faut pas le trahir. L’ambition, c’est le Top 5 l’année prochaine. Et je ne parle même pas des autres, que de celle-là ».

    GA, via RIG

    Retranscription Girondins4Ever