Rio Mavuba : “C’est comme ça que je suis rentré aux Girondins à l’âge de huit ans, à force d’aller voir les grands frères jouer”

    Rio Mavuba

    Rio Mavuba, né en 1984 en pleine mer, revient sur ce sentiment lorsqu’il était petit de ne pas avoir de nationalité, lui qui a obtenu la nationalité française en 2005. « Pour moi, je n’ai jamais été apatride, même aujourd’hui avec du recul. J’ai grandi ici, j’ai tout fait ici, et je me suis toujours senti français. Après, c’était une histoire de papiers… J’ai toujours appartenu à la France, même si j’ai obtenu ma carte d’identité à 20 ans. J’ai fait ma scolarité avec les potes à Mérignac, en France, j’ai grandi comme tout le monde ici […] Oui, ça m’a gêné qu’on me colle cette étiquette pendant ma carrière, mais ce qui m’a le plus gêné c’est que ça a été déformé dans tous le sens. J’ai eu l’impression d’être arrivé ici tout seul, que je n’avais pas eu de frères et sœurs, mon père, ma mère de cœur… C’est surtout ça qui m’a dérangé […] J’ai cinq frères et sept sœurs, je suis le quatrième en partant d’en bas (rires) […] Ma maman de cœur c’est ma mère, je n’ai connu qu’elle sachant que j’ai perdu ma maman à deux ans. Elle a toujours été là pour moi, pour nous, donc forcément que c’est important. Elle compte énormément. J’ai eu ensuite beaucoup de chance d’avoir des gens qui m’ont tendu la main ».

     

    Il évoque également sa découverte de ce qui sera plus tard son métier, le football. « Je pense que ça devait être un peu dans les gênes, tous mes frères ont aussi joué au foot. Au quartier, tout le monde jouait, moi j’essayais de jouer avec les grands, on me faisait parfois une place. Je jouais avec mes potes aussi, et c’est comme ça que je suis rentré aux Girondins à l’âge de huit ans, à force d’aller voir les grands frères jouer. L’entraineur a proposé d’aller faire un essai, on y a été, et, sans savoir ce qui allait se passer, j’y suis rentré, puis on connait la suite. Mais c’est venu naturellement. Evidemment mon père, qu’il ait joué, qu’on regardait tout le temps le foot à la télé, évidemment que ça y a beaucoup fait ».

    Le Spotlight

    Retranscription Girondins4ever