Nicolas Le Gardien : “Le faire signer un an, c’était un intérim. Mais s’il avait été bon…”

    Ricardo

     

    Nicolas Le Gardien a répondu à la question de savoir si la venue de Ricardo Gomes était plus un intérim, ou une volonté à la base de construire avec lui aux Girondins de Bordeaux.

    « A partir du moment où Ricardo signait pour un an, avec en plus une situation particulière avec son manque de diplômes qui a pesé dans le choix… Cela a pesé dans le comportement de l’équipe aussi. Je pense que c’était un intérimaire. Quand ils sont arrivés, ils n’étaient pas fermés à le voir durer, en sachant que les résultats seraient importants et qu’il était dès le départ fragilisé par cette situation de diplômes. Après, l’équipe aurait été quatrième, en finale de Coupe de la Ligue, avec le même problème, la question serait complètement différente. Mais c’est sûr que de le faire signer un an, c’était un intérim. Mais s’il avait été bon, s’il les résultats avaient pris, le problème qu’il ne puisse pas se lever du banc et de ne pas communiquer, n’en aurait plus été un. Mais après la bonne période de cet automne, ça s’est un peu enlisé avec un effectif qui a des manques aussi. C’est vrai qu’on connaissait le style Ricardo, qui est d’abord une assise défensive forte… Avec l’effectif qu’il a offensivement, il a beaucoup axé sur les transitions rapides sur ses ailiers, qui ont tenu offensivement sur la période de l’automne. Sauf qu’on a vu des ailiers ensuite qui ont baissé le pied, qui sont parfois sortis de leur rôle ces dernières semaines. Il y a aussi eu l’extra sportif avec le transfert de Kamano avorté. Tout ça a fait que l’équipe a perdu en rendement offensif, et il n’y avait pas de plan B dans l’animation du jeu. Les résultats se sont tassés, le mois de janvier avec le flottement du mercato n’a pas aidé à donner un cadre commun. Les résultats se sont enrayés, et ça a fini par fragiliser l’entraineur comme c’est tout le temps le cas”.

    D’où certainement l’anticipation de la séparation, avec pour volonté de préparer déjà la saison prochaine avec un nouveau coach.

    « Ils se sont aussi dit qu’ils pouvaient commencer à construire la suite, et donc gagner du temps, en attirant un entraineur qui les intéressait déjà pour la fin de saison. Ça lui permet de s’imprégner du groupe, du club, et donc de gagner du temps. Mais avec aussi à contrario le risque, lorsque l’on signe un entraineur sur du moyen terme, que si ça se passait mal sur les prochains matches, que lui-même soit un peu fragilisé. Il y aura un chantier l’été prochain, mais c’est quand même le risque ».

    Sud Ouest

    Retranscription Girondins4Ever