Jocelyn Gourvennec qui a très peu parlé de la période après son limogeage parle de ce passage compliqué qui lui a fait quelque peu changer sa vision. “Un entraîneur très connu qui a vécu la même chose m’a dit : les bosses ne partent jamais vraiment. Chacun le vit à sa manière, mais ce ne sont pas des choses agréables […] J’ai cette expérience bordelaise. Il s’est passé trois ans et je pense que dans trois ans, je serai encore différent. Je retiens le vécu avec les joueurs, pour la plupart internationaux. Sur le plan football, j’ai réussi au bout d’un moment à mettre en place ce que je voulais. Ça a bien marché. Ensuite, on a voulu me salir ou noircir le tableau de manière exagérée. Je n’y peux rien. Ce sont les relations humaines. Mais ça n’enlève rien à ce que j’ai vécu. J’ai passé dix-huit mois : dix-sept mois où ça s’est très bien passé à tout point de vue et un qui a été plus difficile jusqu’à ce que les dirigeants prennent la décision de m’enlever. Je n’ai pas d’états d’âme, c’est la vie du sport”.

Beaucoup d’entraineurs qui ont été débarqués des Girondins n’ont pas retrouvé de suite un nouveau challenge. Cependant, l’ancien coach bordelais n’a jamais douté a propos de cela. “Je ne crois pas que mon image ait été ternie. Pour moi, mon bilan est plus positif que négatif. Je m’étais fixé de reprendre au plus tard en juin 2019. Je ne m’attendais pas à la proposition de Guingamp et je trouvais que c’était bien de redémarrer comme ça, même si ce n’était pas prévu. J’ai juste anticipé”.

Sud Ouest