Fabien Farnolle : “On commence à me solliciter et là, paf, la rumeur…”

    farnolle clermont

     

    Le gardien formé aux Girondins de Bordeaux, Fabien Farnolle, est revenu longuement, pour Girondins4Ever, sur ses quatre années passées à Clermont. Du très bon, et une fin en nœud de boudin, sous forme de règlement de comptes par derrière…

    “Quatre saisons avec Clermont, où ça se passe bien, et puis après mon départ, il y a eu vraiment un tissu de conneries… Dans le foot, tu sais, il y a rarement des bonnes infos (rires). Il y a tellement de ‘on dit’, de ‘conneries’, sincèrement… Quand je pars des Girondins, Laurent Blanc parle de moi avec la carrière qu’il a connue à Montpellier. J’arrive en tant que deuxième gardien, je fais six mois sur le banc, et je joue sur la seconde partie de saison. J’enchaine les bonnes saisons, et sur la troisième saison j’ai des propositions de clubs dont Marseille à l’époque, Nantes, et on ne me laisse pas partir… On arrive à se dire qu’encore une fois, je manque de chance. Le coach ne veut pas me laisser partir parce qu’il vient d’arriver en Ligue 2, il ne veut pas perdre son gardien, se retrouver avec un autre gardien et que ça se passe mal… Il veut que je sois sa garantie. Je me dis qu’il me reste encore une année, donc au final je reste, et ça ne se passe pas super bien au niveau des résultats. Personnellement, au niveau des performances, c’est mitigé parce que je me blesse pour deux mois, ils ne me soignent pas très bien là-bas… Je suis obligé de revenir sur Bordeaux, avec les Girondins, afin de faire mes soins correctement. La fin de saison approche et avec cette année qui a été un peu catastrophique au niveau des résultats, je n’ai pas eu plus de sollicitations que ça. Ils veulent me prolonger, je refuse parce qu’ils ne m’ont pas laissé partir un an auparavant, et que je souhaite tenter ma chance ailleurs… C’est le moment ou jamais, j’ai 28 ans. J’étais content de mes quatre années à Clermont, de l’image que j’ai laissée. Il n’y a pas quelqu’un sur Clermont qui peut dire que j’étais une mauvaise personne ou quoi que ce soit, bien au contraire ! Il y a encore une semaine j’étais sur Clermont, je suis reparti voir les mecs du stade, de la mairie… Il n’y a pas quelqu’un qui peut dire que j’ai laissé une mauvaise image. Même au discours avant de partir, devant les partenaires, on avait les larmes aux yeux, je serre le Président dans mes bras… C’était quatre ans de ma vie, ils ont vu grandir mes enfants… Jusque là, tout va bien, je pars, et on commence un peu à me solliciter, plein de clubs : Nice, Guingamp… El là paf, la rumeur arrive. La rumeur comme quoi je suis un ‘islamiste’. Et là, à cette époque-là, je peux te dire… Même le fait de dire que je sois pratiquant… C’est le Président de Clermont qui a osé me comparer à un islamiste, que j’avais converti des gens dans le vestiaire, alors que ces mêmes gens n’étaient pas musulmans…  Et ils ne le sont toujours pas aujourd’hui. Je l’ai eu au téléphone, et il m’a répondu ‘non, j’ai juste dit que tu étais musulman’. Mais je lui réponds que quand quelqu’un l’appelle pour lui demander comment je suis en tant que footballeur, sa seule chose à dire c’est que je suis musulman ?! Bref, des conneries plus grosses que sa tête… Au final, ça ne bouge pas comme prévu, avec à la clé six mois de galère… J’arrive en Roumanie (au Dinamo Bucarest), nouvelle galère, je ne suis pas payé… J’ai joué un seul match, j’ai eu quatre entraîneurs en trois mois, du grand n’importe quoi… Et retour au Havre”.

    Retrouvez l’intégralité de l’interview ICI, sur Girondins4Ever