Luc Arrondel : “Le fait qu’ils soient venus, ce n’est pas non plus un hasard”

    Joseph DaGrosa, Hugo Varela, Alain Yassine

    Luc Arrondel, chercheur au CNRS, s’est exprimé sur l’arrivée des investisseurs étrangers qui sont dans une logique de rentabilité en prenant exemple sur l’arrivée des américains à Bordeaux. “On voit aujourd’hui l’arrivée de fonds d’investissement. Et si des fonds d’investissement arrivent, on rentre dans une logique économique qui est beaucoup plus traditionnelle avec notamment une maximisation des profits. Est-ce qu’ils vont y arriver ? Je n’en sais rien. S’ils n’y arrivent pas ? Ils s’en vont […] Si ça ne marche pas ? Si vous êtes dans une logique de profit et que vous n’en faites pas assez, vous allez ailleurs. Le fait qu’ils soient venus, ce n’est pas non plus un hasard. Il va y avoir l’augmentation des droits télé. On voit aussi dans les grands clubs en Europe, une augmentation des revenus de sponsoring. Il y a aussi tout ce qui se passe, bon peut-être pas au niveau de Bordeaux, au niveau de la réforme de la restructuration des compétitions avec notamment la création d’une Superligue […] Quand on voit les fonds d’investissement, ils ont une manière un peu de se financer qui est un peu.. C’est vraiment de la finance. On lève des fonds. À Lille, c’est des fonds vautours. Un fonds vautour rachète des dettes à très bas prix pour essayer de les renégocier au prix nominal. C’est des choses un peu bizarres. Là, on est vraiment dans la finance. Jusqu’à présent même les plus grands clubs ne dégageaient pas de profits dont ils étaient dans une logique de victoires, de performances, etc… Quand on voit apparaitre ces nouveaux fonds, il est vrai qu’on change un peu de logique économique”.

    RMC 

    Retranscription Girondins4Ever