Daniel Riolo : “À Bordeaux, on sera au sommet du trading. Ça a clairement été annoncé”

    Joseph DaGrosa, Hugo Varela

    Daniel Riolo s’est inquiété de voir l’arrivée de nombreux investisseurs étrangers dans le foot français, qui sont plus axés sur le trading plutôt que sur la performance et le palmarès du club.

    “Quand Didier Quillot a pris la tête de la LFP, l’une de ses premières idées, comme il s’était aperçu qu’il y avait peu d’investisseurs dans le foot, que peu de Français fortunés étaient à la tête de clubs de foot et que certains voulaient passer la main, il est allé chercher des gens à l’étranger, il s’est baladé un peu partout dans le monde pour que des gens avec de l’argent viennent. Il a suivi les dossiers de près avec plus ou moins d’implication dedans. Mais Bordeaux, Marseille, il est au courant de ce qui se passe. À Nice, il a suivi ça avec intérêt. Cumulé à son travail pour augmenter les droits télé, ça ça a porté ses fruits, il pouvait y avoir comme une satisfaction. On se disait que c’était très bien car il n’y avait plus de mecs qui étaient prêts à mettre de l’argent dans le foot français, autant aller chercher des mecs qui vont vouloir investir dans notre football. Le problème, c’est qu’aujourd’hui je suis très inquiet. Pour moi, c’est plus qu’une sonnette d’alarme qu’il faut tirer après ce qui s’est passé à Nice. On s’est retrouvé en présence avec tout ce qu’il peut arriver dans les clubs détenus par des investisseurs ou fonds d’investissement qui sont là avant tout pour la performance économique plus que pour la sportive […] À Bordeaux, on sera au sommet du trading. Ça a clairement été annoncé, il n’y a aucun espoir. Monaco, ce n’est pas exactement la même chose. Si demain un investisseur, on ne parle pas de fonds d’investissement mais d’un investisseur et ce n’est pas la même chose que les fonds d’investissement où on ne sait pas où est l’argent, comme à Bordeaux”.

    RMC

    Retranscription Girondins4Ever