Dans une interview accordée à l’Equipe, Bixente Lizarazu est revenu sur son rôle de commentateur pendant la Coupe du Monde. Est-ce qu’il a préparé la finale ? Voici la réponse du principal intéressé. “Cela peut arriver à certains journalistes de préparer une phrase avant de commenter, mais avec Grégoire (Margotton), on s’est laissé porter par l’événement. C’était spontané. Beaucoup de souvenirs sont revenus au moment de l’avant-match : l’échauffement, le couloir, l’entrée sur le terrain… Il a fallu, à un moment donné, que je ferme les écoutilles pour ne pas me laisser trop prendre par l’émotion. Mais je n’étais pas tendu. Il y a une pression mais, franchement, la tension en tant que commentateur, même si on parle devant vingt millions de personnes, ce n’est pas la même que quand on est joueur”.

Thierry Roland et Jean-Michel Larqué resteront à jamais les voix de 98. Est-ce qu’il a conscience qu’il deviendra, avec Grégoire Margatton, la voix de 2018 ? “Conscience ? Non. Puis, je me suis dit que j’étais quand même un privilégié. Certains sont champions du monde en tant que joueur et entraîneur, moi je suis aussi le commentateur de la finale de la Coupe du monde 2018, avec Grégoire. Notre voix est associée à ça. Je m’en aperçois avec les messages que je reçois. Les gens m’en parlent comme si j’étais champion du monde 2018, c’est rigolo. Mais le match le plus fantastique à commenter restera France-Argentine (4-3). Il y a eu un avant et un après. Il a été un déclic pour l’Equipe de France, mais pour nous aussi. A partir de là, on s’est vraiment lâchés dans le commentaire”.