Christophe Monzie : “Ils ont mis quatre à cinq mois à bâtir une équipe, qui peut-être ne sera plus la même au mois de février”
Christophe Monzie, journaliste ARL, est revenu sur la participation de François Kamano lors du premier match face au Havre, ainsi que sur son absence lors du second acte. Sans oublier, plus généralement, la période de mercato des Girondins de Bordeaux, qui n’a de cesse d’embêter les coaches à chaque mois de janvier.
« Eric Bédouet ont fait le choix de le titulariser en Coupe de France, on a vu que ce n’était pas une réussite même si François n’a pas été le seul à sombrer, on peut parler de naufrage. Bordeaux a bien joué 25 minutes, et ensuite extinction des feux. Eric Bédouet s’est exprimé sur le sujet et a dit que ce n’était pas forcément une punition, que quand un joueur est convoité par des clubs c’est qu’il est bon, qu’il attire l’attention. On ne doit pas le mettre en quarantaine. Ce garçon est jeune, il est encore fragile, et il est assez sensible à ce qui se dit autour de lui. Je ne crois pas que ça aurait été une attitude intelligente que de le punir, parce que ça aurait été vécu comme ça, si on l’avait mis à part du groupe pour ce match. Il n’a pas été meilleur ni plus mauvais que beaucoup d’autres. Ce n’est pas le joueur lui-même qui pose problème, c’est cette période de mercato. Cela fait des années que je couvre les Girondins, et chaque année en janvier, que ce soit Francis Gillot, Willy Sagnol, ou Jocelyn Gourvennec, je vois pendant 4-5 semaines des coaches trembler, frémir, à l’idée des joueurs qui vont peut-être arriver ou partir. Alors qu’ils ont mis quatre à cinq mois à bâtir une équipe, qui peut-être ne sera plus la même au mois de février parce qu’elle va être déséquilibrée par tel ou tel départ… Cette période du mercato est tout sauf tranquillisante pour les coaches, et pour certains joueurs. Cette période est déstabilisante pour tout le monde. Pour François sans doute, mais pas que ».