Bixente Lizarazu : “Christophe Dugarry, après la Coupe du monde, j’ai essayé de le rabibocher avec Didier Deschamps. Mais là, j’ai arrêté d’essayer…”
Avec une place privilégiée en Russie, l’ancien bordelais
Bixente Lizarazu a vécu une expérience grandiose,
et prenante entre différentes occupations, qu’il raconte ici.
“Il faut imaginer dix-neuf matches à commenter. À chaque
rencontre de l’équipe de France, j’avais aussi mes chroniques
pour L’Équipe, le matin du match et le surlendemain, et je
faisais l’avant et l’après-match pour RTL. C’est une mécanique de
huit heures à minuit. Je fais ma revue de presse le matin. Comme un
journaliste, je regarde tous les sujets qui touchent à l’équipe de
France. Comme je suis le spécialiste, pas une information ne doit
m’échapper. Pour L’Équipe, je peux soit choisir un angle qui
m’intéresse, soit rebondir sur une thématique abordée par le
journal. La logique de base, c’est la carte blanche. Mais ça dépend
aussi des choix éditoriaux du moment de L’Équipe ou de
RTL, qui ont envie de m’interroger sur des sujets qui les
branchent. Quand on est journaliste ou consultant, on a un certain
plaisir à se dire : “J’ai bien senti le coup.” De là
à dire que j’avais senti que l’équipe de France allait gagner la
Coupe du monde, il ne faut pas exagérer…”.
Dans ce cruel monde du journaliste, il est souvent compliqué de faire l’unanimité. De ce fait, on essaie souvent d’influencer les autres. Jusqu’à même créer des tensions. Il évoque cet aspect, et une relation avec un ancien bordelais un peu complexe… “Cela m’est arrivé quelques fois de me faire influencer, mais je ne peux pas donner de nom (rires). Je ne suis pas dupe de cela. Je fais en sorte de pouvoir garder ma liberté, ma distance. Avec Didier, je n’ai pas de problèmes à ne pas être d’accord avec lui sur des trucs. J’ai une relation privilégiée, mais sans en abuser […] Avec Christophe Dugarry , après la Coupe du monde, j’ai essayé de le rabibocher avec Didier. Mais là, j’ai arrêté d’essayer…”.